Fille d'un paysan riche, Elsa Mann consacre sa vie à satisfaire sa soif de puissance et de domination. À ce titre, elle gouverne sa maison, domine son mari et décide, seule, du destin que la vie devra donner à ses enfants. Elle rêve ainsi d'aller tête haute et entourée des siens, forçant le respect et l'envie de ses concitoyens. Rien pourtant n'ira dans le sens qu'elle souhaite et quand elle meurt, la réalité est habillée des lambeaux de ses rêves. Le roman dit tout de la vie de la terre alsacienne. Il restitue les moeurs, les coutumes, la vie d'une famille et d'un village d'entre les deux guerres. Alsacienne de tête et de coeur, Christiane Roederer adhère de toutes ses fibres à cette terre qu'elle aime et qu'elle nous fait vivre pleinement à travers personnages, situations, paysages.
Si je t'oublie, Jérusalem, que ma droite m'oublie ! Je veux que ma langue s'attache à mon palais si je perds ton souvenir, si je n'élève Jérusalem au sommet de ma joie. (Ps. 136) Pèlerin ordinaire, Nissim Rosen, proscrit des hommes et qui se croit proscrit de Dieu, s'est attaché à Strasbourg en terre alsacienne. Jérusalem n'est même plus un souvenir : il a perdu la force, presque la parole, en tout cas la joie. Et voilà que, dans ce vieux coeur étouffé par la vie, un désir se fait jour : celui de renaître au bout du chemin, en retrouvant Jérusalem...
Il vient d'Alsace. Il s'appelle Étienne. Le premier jour des vacances, il part au fil des rails et des routes. Son rêve, son but : la mer. Arrivé jusqu'en Turquie, il s'embarque à bord d'un magnifique voilier, sur l'invitation du capitaine. C'est le début d'une belle aventure : celle de la mer, bien sûr, mais aussi celle de l'homme. Au côté du capitaine, philosophe et poète, Étienne apprend la navigation et ses contraintes, mais aussi le sens de la fatalité et de la justice. Il découvre finalement la patience et l'amitié. En un mot, il devient un homme.