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Dana Kaplan
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Recours à la chirurgie esthétique, apparition de coaches en séduction, développement du marché du sex-toy et du roman érotique... De plus en plus, le sexe est une ressource en vue de gains.
Mais il y a davantage : au-delà de la marchandisation des corps, la liberté sexuelle augmente la valeur économique des individus. Nombreux sont ceux qui se servent du sexe pour se valoriser, c'est-à-dire augmenter leur valeur sur le marché du travail. Les états psychologiques, dispositions émotionnelles et autres expériences sexuelles contribuent à l'employabilité des personnes, ainsi qu'à leurs succès professionnels. Non seulement notre sexualité concourt à la reproduction du capitalisme, mais le néolibéralisme a étendu son pouvoir à notre sphère la plus intime.
Un essai-phare entre sociologie, science politique et philosophie, pour une approche critique de la sexualité - et du capitalisme.
Dana Kaplan est docteure de l'Université hébraïque de Jérusalem. Sociologue de la culture, elle travaille sur les sexualités hétéro et LGBTQ en lien avec la classe sociale et les processus de subjectivation.Sociologue, directrice d'études à l'EHESS, Eva Illouz travaille sur la marchandisation des émotions et l'impact du capitalisme sur nos affects. Récompensée en 2018 par le prix EMET pour l'ensemble de son oeuvre, elle est l'autrice d'une quinzaine de livres traduits dans le monde entier, tels que Pourquoi l'amour fait mal (Seuil, 2012) et La Fin de l'amour (Seuil, 2020).
Traduit de l'anglais par Charlotte Matoussowsky -
This book does to sex what other sociologists did to culture: it shows that sex, no longer defined by religion, now plays a role in the economy and can yield tangible benefits in the realms of money, status, and occupation. How do people accumulate sexual capital, and what are the returns for investing money, time, knowledge, and energy in establishing and enhancing our sexual selves? Dana Kaplan and Eva Illouz disentangle the current cultural politics of heterosexual life, arguing that sex - that messy amalgam of sexual affects and experiences - has increasingly assumed an economic character. Some may opt for plastic surgery to beautify their face or body, while others may consume popular sex advice or attend seduction classes. Beyond particular practices such as these, the authors trace an emerging form of "neoliberal" sexual capital, which is the ability to glean self-appreciation from sexual encounters and to use this self-value to foster employability, as exemplified by Silicon Valley sex parties. This highly original book will appeal to students and scholars in sociology, anthropology, gender studies, and cultural studies and to anyone interested in the nature of sex and how it is changing today.