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La civilisation des émotions : Entretiens avec Elena Scappaticci
Eva Illouz
- Seuil
- Traverse
- 7 Novembre 2025
- 9782021575538
Comment le capitalisme a-t-il envahi notre vie amoureuse et sexuelle ? Comment réinventer la gauche entre le trumpisme et la politique des identités ? Où va Israël après les massacres du 7 Octobre ? Ce livre d'entretiens relie brillamment tous les ouvrages d'Eva Illouz, retraçant la genèse d'une oeuvre lucide, portée par une pensée critique toujours en mouvement. À travers elle, on découvre les intuitions d'une chercheuse, les combats d'une intellectuelle de gauche, les déchirements d'une femme juive. Décryptant le monde contemporain tout en défendant les libertés démocratiques et la production du savoir dans une société ouverte, Eva Illouz incarne aujourd'hui le courage en sciences sociales.
Sociologue, directrice d'études à l'EHESS, Eva Illouz travaille sur la marchandisation des émotions et l'impact du capitalisme sur nos affects. Récompensée par les prix Anneliese-Maier, EMET, Schirrmacher et Aby-Warburg pour l -
Le 8-octobre : Généalogie d'une haine vertueuse
Eva Illouz
- Gallimard
- Tracts/Gallimard
- 3 Octobre 2024
- 9782073090232
Quand les Lumières et leurs vertus ont été rejetées, l'antisionisme devient la seule vertu capable de rassembler ceux qui ont tout déconstruit. Eva Illouz
Les grands événements ont leur jour d'après. C'est le sujet de ce Tract, qui s'interroge sur la révélation d'un antisémitisme de gauche au lendemain de l'attaque du Hamas contre Israël. Aurions-nous pu penser que, dans les milieux progressistes occidentaux, le 8 octobre 2023 puisse ne pas être le jour de la compassion unanime à l'égard des victimes des atrocités de la veille ? Au lieu de cela, on entendit, à New York comme à Paris, des voix autorisées saluer, avec une émotion jubilatoire, un acte de résistance venant châtier l'oppresseur israélien. Décomplexé, cet antisionisme radical a eu pour terreau un système de pensées, la ' théorie ' qui, avec sa passion déconstructiviste, tend à plaquer une structure décoloniale sur les événements du monde, au mépris du fait brut et de sa complexité. On peut mettre au jour les causes d'une guerre ; on cherchera plutôt ici à retracer la généalogie intellectuelle de ce qui nie l'évidence du crime... Et à remonter aux sources de cet antisémitisme de confort où le Juif cristallise ce que certains esprits jugent bon de reprocher à une partie de l'humanité. -
Le nouvel antisémitisme
Jean Améry, Elie Tassel, Irene Heidelberger-Leonard, Alvin H. Rosenfeld
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 7 Mai 2025
- 9782251921150
Écrits entre 1967 et 1978, ces textes de Jean Améry quasi prémonitoires sont d'une actualité brûlante et se lisent comme s'ils avaient été rédigés aujourd'hui. L'auteur de Par-delà le crime et le châtiment y décrit son attachement existentiel à Israël alors même que sa solidarité n'est pas inconditionnelle. Si, pour lui, Israël est la terre qui a appris à tous les Juifs démunis à marcher droit, en tant qu'homme de gauche il se désole de constater que la Nouvelle Gauche considère Israël comme un État colonialiste et il s'alarme devant un antisionisme moralisateur qui pour lui n'est rien d'autre qu'un indéracinable antisémitisme. À l'instar de l'injonction d'Adorno dans Éduquer après Auschwitz, Améry, au-delà des griefs qu'il adresse à cette Nouvelle Gauche, nous invite ici à une ardente obligation : réfléchir sur la manière de le combattre et de l'identifier
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Les plus grands esprits européens du moment témoignent de leur vie de lecteur
" Joyeuse chasse aux livres ! " Ainsi l'écrivaine Sibylle Lewitscharoff souhaite-t-elle la bienvenue au lecteur de ce volume. Une chasse aux livres, comme un jeu enfantin dont émanerait une joie mêlée d'ivresse. Par un mystérieux sortilège, il suffirait qu'on en trouve un pour que trois autres apparaissent à sa place. On en aurait pour toute une vie.
Ici, la partie de chasse se joue à treize. Treize écrivains - romanciers, philosophes, sociologues, essayistes, mais aussi un auteur de bande dessinée - se lancent à la poursuite des livres pour dire le miracle de la lecture et expliciter le sens qu'elle revêt dans nos sociétés.
À les lire, le geste d'ouvrir un livre semble relever d'une aventure inépuisable, profondément singulière. Car lire, ce n'est pas - du moins pas seulement - cette activité tellement encouragée qu'elle en deviendrait presque suspecte. Elle peut bel et bien engager " la totalité de l'être ", comme l'écrit Annie Ernaux.
C'est cet engagement que décrivent, de manière tour à tour intime et théorique, les contributeurs de ce volume. Vous tenez ainsi entre vos mains une bibliothèque aux portes dérobées. Chacune mène vers d'autres bibliothèques et d'autres portes dérobées.
Les raisons de lire sont innombrables.
En voici déjà treize. -
Les temps intimes : genre, sexe et quinoa
Eva Illouz, Daisy Letourneur, Sandra Laugier, Guénaëlle Gault
- Editions de l'Aube
- MONDE EN COURS - ESSAIS
- 21 Avril 2023
- 9782815954440
Qu'il est donc devenu difficile d'être soi ! Tout bouge si vite autour de nous. Identités qui s'entrechoquent, familles qui se dé/recomposent, monde extérieur qui se fait anxiogène... : un kaléidoscope de métamorphoses, inédites, remue tout un chacun dans ce qu'il a de plus intime. L'identité sexuelle est-elle devenue politique ? En quoi les nouvelles masculinités questionnent-elles le genre ? Suis-je mieux chez moi à consommer des séries ? Mon assiette dit-elle qui je suis ? Quatre auteures nous racontent ces grandes transformations du moi et des émois, quatre facettes essentielles d'un nouveau visage en train de prendre forme - le nôtre.
Eva Illouz est sociologue, directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Daisy Letourneur est l'autrice du blog « La Mecxpliqueuse » où elle écrit sur les masculinités depuis 2017.
Sandra Laugier est professeure de philosophie à l'université Paris-I, membre senior de l'Institut universitaire de France.
Guénaëlle Gault est directrice générale de L'ObSoCo (L'Observatoire Société et Consommation). -
Hard romance ; Cinquante nuances de Grey et nous
Eva Illouz
- Seuil
- Débats
- 25 Septembre 2014
- 9782021180909
La trilogie Cinquante nuances de Grey connaît un succès phénoménal. Comment comprendre cet engouement planétaire pour une romance érotique mettant en scène l'initiation sadomasochiste d'une jeune ingénue par un séducteur richissime qui finit par épouser sa soumise ? Suffit-il d'invoquer le caractère osé du livre et ses ficelles narratives ou d'ironiser sur la popularité naissante d'une pornographie pour mères de famille ?
Dans la lignée de Pourquoi l'amour fait mal, c'est une tout autre lecture, autrement subtile et troublante, qu'Eva Illouz propose dans cet ouvrage. Considérant les best-sellers comme un baromètre des valeurs, elle montre que, dans cette bluette SM, le jeu de la soumission et de l'autonomie, de la souffrance et de l'épanouissement sexuel, de l'assignation des rôles et de la confusion des identités entre en résonance avec les apories contemporaines des relations entre hommes et femmes. Si cette histoire semble procurer à ses lectrices un tel plaisir, c'est qu'elle formule allégoriquement les contradictions émotionnelles et sentimentales qu'elles éprouvent et que, à la manière des guides de développement personnel, elle s'avise de leur prodiguer d'audacieux conseils pour les résoudre.
Professeure de sociologie à la Hebrew University de Jérusalem, Eva Illouz a notamment publié Les Sentiments du capitalisme et Pourquoi l'amour fait mal (Seuil, 2006 et 2012).
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Philosophie magazine : Face à la guerre
Frédéric Gros, Etienne Klein, Hartmut Rosa, Michael Walzer, Francis Wolff, Etienne Balibar, Judith Butler
- Philo Editions
- 14 Avril 2022
- 9782900818206
Face à la guerre qui fait son retour en Europe, il est plus que jamais indispensable de parvenir à comprendre ce qui nous arrive, sur le plan politique et militaire, mais aussi existentiel, éthique et métaphysique.
10 grands penseurs de tous les continents nous invitent à affronter la guerre... et à imaginer la paix.
Ils se mettent dans les pas de Clausewitz et de Bergson, d'Aron et d'Einstein, pour mesurer la portée de cet évènement. Ils ne font pas que s'engager. Ils interrogent et questionnent, nous mettent devant nos contradictions et nous invitent à les assumer ou à les dépasser.
ÉTIENNE KLEIN « Si Einstein revenait parmi nous... »
EVA ILLOUZ « Il n'est plus du tout évident que l'intérêt guide l'action de Poutine »
FRANCIS WOLFF « Jamais nous ne nous sommes sentis autant Européens »
HARTMUT ROSA « La guerre nous tend un piège majeur »
JUDITH BUTLER Faire gagner les Ukrainiens... et faire perdre la guerre
ÉTIENNE BALIBAR « Avec ses réfugiés, l'Ukraine est déjà entrée dans l'Europe »
MICHAEL WALZER « Non, la guerre en Ukraine n'est pas le produit de l'extension de l'OTAN »
MARYLIN MAESO Tous les réfugiés ne sont-ils pas des semblables ?
FRÉDÉRIC GROS Pour quelle paix fait-on la guerre ?
MICHEL ELTCHANINOFF De l'art (dangereux) de se raconter des histoires -
Western culture has endlessly represented the ways in which love miraculously erupts in people's lives, the mythical moment in which one knows someone is destined for us, the feverish waiting for a phone call or an email, the thrill that runs down our spine at the mere thought of him or her. Yet, a culture that has so much to say about love is virtually silent on the no less mysterious moments when we avoid falling in love, where we fall out of love, when the one who kept us awake at night now leaves us indifferent, or when we hurry away from those who excited us a few months or even a few hours before. In The End of Love, Eva Illouz documents the multifarious ways in which relationships end. She argues that if modern love was once marked by the freedom to enter sexual and emotional bonds according to one's will and choice, contemporary love has now become characterized by practices of non-choice, the freedom to withdraw from relationships. Illouz dubs this process by which relationships fade, evaporate, dissolve, and break down "unloving." While sociology has classically focused on the formation of social bonds, The End of Love makes a powerful case for studying why and how social bonds collapse and dissolve. Particularly striking is the role that capitalism plays in practices of non-choice and "unloving." The unmaking of social bonds, she argues, is connected to contemporary capitalism which is characterized by practices of non-commitment and non-choice, practices that enable the quick withdrawal from a transaction and the quick realignment of prices and the breaking of loyalties. Unloving and non-choice have in turn a profound impact on society and economics as they explain why people may be having fewer children, increasingly living alone, and having less sex. The End of Love presents a profound and original analysis of the effects of capitalism and consumer culture on personal relationships and of what the dissolution of personal relationships means for capitalism.
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Philosophie magazine : 20 penseurs pour 2020
Julie Davidoux, Octave Larmagnac-Matheron, Martin Legros
- Philo Editions
- 5 Mai 2020
- 9782900818930
Le best-of des idées pour 2020 !
Les meilleurs articles des grands penseurs de notre temps parus dans la presse internationale, sélectionnés et présentés par la rédaction de Philosophie magazine.
Quelles sont les grandes transformations de notre temps? Quels penseurs permettent de les saisir? Dans quels textes ont-ils formulé leurs visions du monde?
Rédigés par des philosophes, des écrivains et des historiens pour éclairer à chaque fois une question précise de notre temps, ces textes permettent de dresser un véritable panorama des idées contemporaines. -
L'âge de la Régression
Arjun Appaduraï, Zygmunt Bauman, Donatella Della Porta, Nancy Fraser, Eva Illouz, Ivan Krastev, Bruno Latour, Paul
- Premier Parallèle
- 13 Avril 2017
- 9791094841495
Un grand débat international sur la situation contemporaine, porté par 15 intellectuels du monde entier : Arjun Appadurai, Zygmunt Bauman, Nancy Fraser, Bruno Latour, Eva Illouz, Ivan Krastev, Paul Mason, Pankaj Mishra, Robert Misik, Oliver Nachtwey, Donatella della Porta, César Rendueles, Wolfgang Streeck, Slavoj Zizek.
Nous vivons un tournant historique.
Non, nous n'avons pas assisté à la "fin de l'Histoire". Loin de marquer le début du règne d'une démocratie universelle et d'un capitalisme heureux, la chute du mur de Berlin a inauguré une période de tourments politiques.
Ascension de partis nationalistes (pensons par exemple au Front national), démagogie (telle que l'incarne Donald Trump), souverainisme (Brexit), tendances autoritaristes d'Europe centrale et d'Europe de l'Est (Hongrie et Pologne), appels à la " grandeur " et à la " pureté " nationale (Narendra Modi en Inde, Vladimir Poutine en Russie), vague générale de xénophobie et de crimes haineux, brutalisation des discours politiques, complotisme, " ère post-vérité ", appels à l'érection de murs toujours plus nombreux, toujours plus hauts...
Tout se passe comme si nous assistions à un grand retour en arrière.
Comme si la peur, la violence et le repli sur soi l'emportaient sur les espoirs jadis nourris par la mondialisation.
Quinze intellectuels, chercheurs et universitaires de renommée internationale explorent les racines profondes de la situation qui est la nôtre aujourd'hui, et qu'il est permis d'appeler une "grande régression". Ils la replacent dans son contexte historique, s'attachent à élaborer des scénarios possibles pour les années à venir, et débattent des stratégies susceptibles de la contrecarrer.
" Un ouvrage passionnant. " Télérama
" Une boîte à outils pour penser la période actuelle. "
France Inter " Les intellectuels de L'Âge de la Régression tentent de construire une nouvelle grille de lecture. (...) Une opération saute frontière pour diagnostiquer un mal global. Un livre en commun pour un monde qui se claquemure. "
Libération.
" La manifeste mondial contre le populisme. (...) Ouvrage magistral (...) qui acte l'effondrement d'un monde né après la chute du Mur en 1989. "
L'Obs. -
Un ouvrage collectif, initié et dirigé par Eva Illouz, qui montre comment émotions et marchandises sont désormais coproduites. Créées par des industries aussi diverses que celles du tourisme, de la musique, du cinéma, du sexe ou des psychothérapies, elles entendent transformer et améliorer le moi. Une réflexion fondamentale qui jette une lumière éclatante sur nos modes de vie.
De la détente proposée par le Club Med aux cartes sexuelles distribuées dans les rues de Tel Aviv, des techniques de psychologie positive aux films d'horreur, la consommation et les émotions s'intriquent désormais au point de se définir mutuellement. C'est là un trait fondamental, et pourtant jusqu'alors jamais étudié, de notre modernité. Une modernité qui fait de l'individu un être à la fois fondamentalement rationnel et soumis à une intensification sans précédent de ses émotions. Ce paradoxe est rendu possible par le fait que les émotions et les marchandises sont désormais coproduites, jusqu'à générer un type de produits tout à fait inédit et jusqu'à présent jamais étudié : les marchandises émotionnelles.
Cet ouvrage collectif, initié et dirigé par Eva Illouz, montre brillamment comment ces nouvelles marchandises - produites par des industries aussi diverses que celles du tourisme, de la musique, du cinéma, du sexe ou des psychothérapies - entendent transformer et améliorer le moi. Il met ainsi le doigt sur une caractéristique majeure de nos sociétés, interrogeant avec profondeur - en se gardant de tout jugement - l'authenticité de l'individu moderne. Une réflexion fondamentale, qui ouvre un nouveau champ de recherches et jette une lumière éclatante sur nos modes de vie.
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LA PRESSE EN PARLE " Un essai captivant et provocant, qui raconte comment le capitalisme utilise, transforme et fabrique nos émotions. " Marie Lemonnier,
L'Obs " Une des plus grandes sociologues au monde. " Guillaume Erner,
France Culture " À la fois tragique et désopilant. " Laure Adler,
France Inter " Ce livre fait surgir une critique absolument passionnante et originale de nos modes de vie et de pensée. "
Psychologie Magazine " Avec son titre, Les Marchandises émotionnelles, il dit bien sa thèse : à une époque de rationalité, les émotions sont devenues dans le même temps des marchandises ultra-présentes, des cartes de voeux payantes aux playlists spéciales Saint-Valentin. " Géraldine Mosna-Savoye,
France Culture " La sociologue Eva Illouz décrit nos sociétés capitalistes comme un piège, où l'on sollicite et l'on fabrique nos émotions, quand on nous reconditionne pour consommer et aimer, et nous ne savons plus séparer l'amour vrai et le romantisme toc des ambiances aux bougies des restaurants de la Saint Valentin... " Claude Askolovitch,
France Inter " Un essai à charge contre l'instrumentalisation des sentiments dans le régime capitaliste. "
Le Nouveau Magazine littéraire " S'il fallait faire la retape émotionnelle de ce bazooka d'ironie contemporaine, [...] c'est la ressemblance avec le film d'épouvante qui viendrait à l'esprit : l'outrance et la vérité, l'humour et le détail qui tue. Mais pas sûr qu'ici tout s'arrange à la fin. "
Grazia " Un ouvrage exigeant, dont les réflexions finales - sur les fractures croissantes de notre monde commun, la difficulté à distinguer les émotions authentiques... - marquent par leur caractère et leur lucidité. "
La Recherche " Ce livre est au marketing ce que l'archéologie est à l'histoire. Et un travail qui devrait faire date. "
Le Journal du dimanche " Il est probable qu'après la lecture de cet article, vous ne regardiez plus jamais votre grille-pain de la même manière. "
ADN " Il importe de souligner l'effort de théorisation accompli par les auteurs. [...] Il est question, avec ce livre, non pas de dédaigner [les émotions] ni de les ignorer, mais de les replacer dans une chaîne de causalités un peu plus intelligible. "
Sciences humaines " Au fil de ses ouvrages, Eva Illouz désenchante notre quotidien pour nous pousser à le rendre plus authentique. " 28 minutes, sur
Arte " Des travaux précieux " Nicolas Demorand,
France Inter -
Aimer quelqu'un qui ne veut pas s'engager, être déprimé après une séparation, revenir seul d'un rendez-vous galant, s'ennuyer avec celui ou celle qui nous faisait rêver, se disputer au quotidien : tout le monde a fait dans sa vie l'expérience de la souffrance amoureuse. Cette souffrance est trop souvent analysée dans des termes psychologiques qui font porter aux individus leur passé, leur famille, la responsabilité de leur misère amoureuse.
Dans ce livre, Eva Illouz change radicalement de perspective et propose une lecture sociologique de la souffrance amoureuse en analysant l'amour comme une institution sociale de la modernité. À partir de nombreux témoignages, d'exemples issus de la littérature et de la culture populaire, elle dresse le portrait de l'individu contemporain et de son rapport à l'amour, de son fantasme d'autonomie et d'épanouissement personnel, ainsi que des pathologies qui lui sont associées : incapacité à choisir, refus de s'engager, évaluation permanente de soi et du partenaire, psychologisation à l'extrême des rapports amoureux, tyrannie de l'industrie de la mode et de la beauté, marchandisation de la rencontre (Internet, sites de rencontre), etc. Tout cela dessine une économie émotionnelle et sexuelle propre à la modernité qui laisse l'individu désemparé, pris entre une hyperémotivité paralysante et un cadre social qui tend à standardiser, dépassionner et rationaliser les relations amoureuses.
Un grand livre de sciences sociales sur le destin de l'amour dans les sociétés modernes.
Durée : 13H43 -
This book does to sex what other sociologists did to culture: it shows that sex, no longer defined by religion, now plays a role in the economy and can yield tangible benefits in the realms of money, status, and occupation. How do people accumulate sexual capital, and what are the returns for investing money, time, knowledge, and energy in establishing and enhancing our sexual selves? Dana Kaplan and Eva Illouz disentangle the current cultural politics of heterosexual life, arguing that sex - that messy amalgam of sexual affects and experiences - has increasingly assumed an economic character. Some may opt for plastic surgery to beautify their face or body, while others may consume popular sex advice or attend seduction classes. Beyond particular practices such as these, the authors trace an emerging form of "neoliberal" sexual capital, which is the ability to glean self-appreciation from sexual encounters and to use this self-value to foster employability, as exemplified by Silicon Valley sex parties. This highly original book will appeal to students and scholars in sociology, anthropology, gender studies, and cultural studies and to anyone interested in the nature of sex and how it is changing today.
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Few of us have been spared the agonies of intimate relationships. They come in many shapes: loving a man or a woman who will not commit to us, being heartbroken when we're abandoned by a lover, engaging in Sisyphean internet searches, coming back lonely from bars, parties, or blind dates, feeling bored in a relationship that is so much less than we had envisaged - these are only some of the ways in which the search for love is a difficult and often painful experience. Despite the widespread and almost collective character of these experiences, our culture insists they are the result of faulty or insufficiently mature psyches. For many, the Freudian idea that the family designs the pattern of an individual's erotic career has been the main explanation for why and how we fail to find or sustain love. Psychoanalysis and popular psychology have succeeded spectacularly in convincing us that individuals bear responsibility for the misery of their romantic and erotic lives. The purpose of this book is to change our way of thinking about what is wrong in modern relationships. The problem is not dysfunctional childhoods or insufficiently self-aware psyches, but rather the institutional forces shaping how we love. The argument of this book is that the modern romantic experience is shaped by a fundamental transformation in the ecology and architecture of romantic choice. The samples from which men and women choose a partner, the modes of evaluating prospective partners, the very importance of choice and autonomy and what people imagine to be the spectrum of their choices: all these aspects of choice have transformed the very core of the will, how we want a partner, the sense of worth bestowed by relationships, and the organization of desire. This book does to love what Marx did to commodities: it shows that it is shaped by social relations and institutions and that it circulates in a marketplace of unequal actors.
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It is commonly assumed that capitalism has created an a-emotional world dominated by bureaucratic rationality; that economic behavior conflicts with intimate, authentic relationships; that the public and private spheres are irremediably opposed to each other; and that true love is opposed to calculation and self-interest.
Eva Illouz rejects these conventional ideas and argues that the culture of capitalism has fostered an intensely emotional culture in the workplace, in the family, and in our own relationship to ourselves. She argues that economic relations have become deeply emotional, while close, intimate relationships have become increasingly defined by economic and political models of bargaining, exchange, and equity. This dual process by which emotional and economic relationships come to define and shape each other is called emotional capitalism. Illouz finds evidence of this process of emotional capitalism in various social sites: self-help literature, women's magazines, talk shows, support groups, and the Internet dating sites. How did this happen? What are the social consequences of the current preoccupation with emotions? How did the public sphere become saturated with the exposure of private life? Why does suffering occupy a central place in contemporary identity? How has emotional capitalism transformed our romantic choices and experiences? Building on and revising the intellectual legacy of critical theory, this book addresses these questions and offers a new interpretation of the reasons why the public and the private, the economic and the emotional spheres have become inextricably intertwined. -
This book does to sex what other sociologists did to culture: it shows that sex, no longer defined by religion, now plays a role in the economy and can yield tangible benefits in the realms of money, status, and occupation. How do people accumulate sexual capital, and what are the returns for investing money, time, knowledge, and energy in establishing and enhancing our sexual selves? Dana Kaplan and Eva Illouz disentangle the current cultural politics of heterosexual life, arguing that sex - that messy amalgam of sexual affects and experiences - has increasingly assumed an economic character. Some may opt for plastic surgery to beautify their face or body, while others may consume popular sex advice or attend seduction classes. Beyond particular practices such as these, the authors trace an emerging form of "neoliberal" sexual capital, which is the ability to glean self-appreciation from sexual encounters and to use this self-value to foster employability, as exemplified by Silicon Valley sex parties. This highly original book will appeal to students and scholars in sociology, anthropology, gender studies, and cultural studies and to anyone interested in the nature of sex and how it is changing today.
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Throughout the world, democracy is under assault from various populist movements and ideologies. And, throughout the world, the same enigma: why is it that political figures or governments, who have no qualms about aggravating social inequalities, enjoy the support of those whom their ideas and policies affect and hurt the most? To make sense of this enigma, the sociologist Eva Illouz argues that we must understand the crucial role that emotions play in our political life. Taking the case of Israel as her prime example, she shows that populist politics rest on four key emotions: fear, disgust, resentment, and love for one's country. It is the combination of these four emotions and their relentless presence in the political arena that nourishes and underpins the rise and persistence of populism both in Israel and in many other countries around the world. This highly original perspective on the rise of populism will be of interest to anyone who wishes to understand the key political developments of our time.
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Une sélection des grands articles parus dans la presse internationale offrant un panorama exceptionnel des penseurs qui comptent et des enjeux qui montent.
- Un concept inédit en France inauguré en janvier 2020
avec les 20 penseurs pour 2020
- 21 points de vue innovants sur les grands enjeux contemporains
- Des articles, débats et entretiens courts et accessibles
RAN HALÉVI
Le trumpisme après Trump
HELEN LEWIS
Harry Potter et la cancel culture
EVA ILLOUZ
Black Lives Matter et #MeToo, ou la politique des corps vulnérables
MARYLIN MAESO
Hommage à Samuel Paty, professeur de doute et maître de vie
JUDITH BUTLER
La politique du chagrin
JARED DIAMOND
Apprendre à lutter en commun
PETER SINGER
La vie des jeunes vaut-elle vraiment plus ?
PAUL SEBILLOTTE
Pour une lecture anticapitaliste des pandémies
ARJUN APPADURAI
Voici venu le temps de la révolte des élites
MARTHA NUSSBAUM
Une éthique de la colère
MIREILLE DELMAS-MARTY
La justice mondiale en mouvement
PANKAJ MISHRA
La faillite du modèle libéral
BRUNO LATOUR
Comment atterrir ?
MICHAEL WALZER
Le capitalisme est-il raciste ?
NADIA YALA KISUKIDI
La joie africaine
HARTMUT ROSA
Nous pouvons donc ralentir
MAURIZIO FERRARIS
Save The Planet ou sauve qui peut ?
NICHOLAS BLOOM
Télétravail : une bombe à retardement inégalitaire