Jeudi 30 juillet 1914. Adèle commence enfin le journal qu'elle a reçu pour Noël : un ami auquel elle peut raconter sa vie, confier ses espoirs, ses craintes et ses secrets.
En ce 1er août 1914, les cloches de l'église de Crécy se mettent à sonner le tocsin à toute volée, c'est la guerre! Le journal que tient Adèle l'aidera-t-il à avoir moins peur? Ses frères mobilisés reviendront-ils à la ferme? Reverra-t-elle Lucien, son filleul de guerre, venu un jour en permission? Qu'adviendra-t-il d'Alette, sa meilleure amie?
Les années passent dans le petit village de Bourgogne, rythmées par les travaux des champs, les nouvelles du front. La guerre tue, mutile les soldats, affame les gens de 'l'arrière', endeuille les campagnes. Adèle grandit et rêve de devenir institutrice dans un monde meilleur...
1800. Dans la capitale, on parle de cette bête sauvage capturée par des paysans au fin fond de l'Auvergne, quelques années plus tôt. Une sorte d'enfant sale aux cheveux hirsutes, qui pousse des grognements et marche bizarrement. Car voilà que cette créature arrive à Paris pour être étudiée par des savants. Julie, 13 ans, est d'abord aux anges : c'est sa mère, Mme Guérin, qui va prendre soin du "sauvage" avec un certain Dr Itard...
« Juillet 176. Nous devons redoubler de vigilance : si quelqu'un est dénoncé comme chrétien, la police le jette en prison. Des chrétiens ont même été torturés. Et la torture peut être étendue à l'entourage d'un chrétien ! Mon sang se glace... Ainsi, cela veut dire qu'en devenant chrétienne, ce n'est pas seulement moi que j'ai mise en danger, mais toute ma famille. Cela, je ne peux pas en supporter l'idée... Je ne peux pas. »
Jeudi 31 octobre 1940. C'est une honte : Pétain a appelé les Français à "collaborer avec les Allemands". Et papa est prisonnier de ces gens avec qui il faudrait collaborer !
Maman sort souvent sans me dire où elle va, ça m'énerve. Je sais qu'elle fait la queue pendant des heures pour essayer d'acheter de quoi manger parce qu'il n' y a plus grand-chose dans les magasins, mais parfois, j'imagine qu'elle va je ne sais où, faire des choses dangereuses et ça me fait peur.
Couvée par l'amour excessif de sa mère, Malia étouffe. Alors, quand son amie Gisèle lui propose de s'installer avec elle à Paris, ce jour de septembre 1955, la jeune fille accepte aussitôt. Mais elle promet d'écrire à sa mère, tous les jours. Malia se construit, entre la Sorbonne, le théâtre, sa rencontre avec un metteur en scène... tandis que ses parents peu à peu s'effondrent, laissant échapper de lourds secrets...
Émouvant, intrigant, follement romanesque !