" La " biographie politique de Lénine, l'homme qui a fait basculer le monde dans le XXe siècle - l'époque des totalitarismes communistes, fascistes et nazi - par Stéphane Courtois, le maitre d'oeuvre du Livre noir du communisme, best-seller mondial.La biographie la plus attendue du centenaire de 1917, fruit d'une vie de travail consacrée à l'étude du communisme.
A rebours de l'idée dominante qui dédouane Lénine pour mieux accabler Staline, Stéphane Courtois établit comment le jeune intellectuel radical - marqué au fer rouge par l'exécution de son frère aîné - a pensé, voulu puis instauré une dictature idéologique impitoyable, inventant les concepts (révolution mondiale, dictature du prolétariat, parti-État, centralisme démocratique, économie planifiée, terreur de masse) et les instruments (parti unique, police politique, Armée rouge, goulag...) du totalitarisme qui devait signer les horreurs du XXe siècle.
D'emblée, Vladimir Ilitch Oulianov se distingue des autres opposants au tsarisme en s'opposant non seulement aux libéraux et aux démocrates, mais aussi à toutes les mouvances socialistes, qu'il vitupère à coups d'écrits et de discours incendiaires. Aidé par une force de conviction peu commune, il choisit de s'appuyer sur une minorité de révolutionnaires professionnels dévoués plutôt que sur l'agrégation des masses. Cette faiblesse apparente fait sa force : elle lui permet d'avancer dans l'ombre pour mieux se préparer à l'exercice du pouvoir, qu'il conquiert à la hussarde en octobre 1917. Nourri des échecs de la Révolution française puis de la Commune, il le conserve en l'étendant par un recours systématique à la violence conjugué à un rare opportunisme politique. Ainsi parvient-il à gagner la guerre civile puis à assurer son emprise sur la société, faisant table rase au profit de son disciple et successeur.
Une prose limpide au service d'une démonstration implacable.
Grand Prix du livre d'histoire
La face totalitaire inhérente au système communiste est elle liée à son origine, à la nature de ses crimes ? Quelle exacte mémoire peut on conserver de ce système, selon que l'on en a été victime ou adepte ?
Vingt ans après la chute du mur de Berlin, douze ans après les controverses et le succès - un million d'exemplaires, vingt-cinq traductions - du Livre noir du communisme, Stéphane Courtois propose un recueil aux idées tout aussi décapantes. Prenant le contrepied des thèses traditionnelles sur les origines du totalitarisme, illustrées par Hannah Arendt et George Mosse, il montre le rôle fondamental de Lénine et du bolchevisme dans l'invention, entre 1902 et 1922, de ce phénomène politique inédit. Grâce à l'exploitation des archives de Moscou, il redéfinit le rôle de Staline et la nature des crimes de masse commis par les régimes communistes, ce qu'il appelle le " génocide de classe ", seul concept susceptible d'éclairer la famine ukrainienne ou les assassinats au Cambodge. Enfin, Stéphane Courtois revient sur la mémoire tragique du communisme en Europe centrale et orientale, la mémoire glorieuse du communisme en Europe occidentale " en particulier en France " et la mémoire paradoxale de l'URSS dans la Russie de Vladimir Poutine qui réhabilite Staline. Stéphane Courtois est directeur de recherche au CNRS, directeur de la revue universitaire Communisme (L'Age d'homme) et de la collection " Démocratie ou totalitarisme ". Il a notamment publié Les logiques totalitaires en Europe et le Dictionnaire du communisme.Presse :" Stimulant et polémique "L'Expansion, 24 Septembre 09
La fin du système communiste soviétique n'est ni le fruit d'une révolution, ni d'une intervention militaire des États-Unis, mais résulte d'une succession de moments spectaculaires, dans un laps de temps très court. Phénomène central du XXe siècle, ce régime a connu une chute brutale dont les conséquences sont encore perceptibles vingt ans après. En effet, le communisme soviétique a régné trois quarts de siècle et son empreinte dans la société est encore profonde. L'après-1989 a représenté un défi pluriel pour l'Union européenne et les ex-pays soviétiques, la mutation du totalitarisme à la démocratie a connu des limites. Ce livre est issu d'un colloque organisé par la Fondation pour l'innovation politique, en novembre 2009, à l'occasion du XXe anniversaire de la chute du mur de Berlin, consacré à la réflexion sur ce qui subsiste du communisme aujourd'hui.
Pourquoi et comment a pu prospérer, au coeur de la démocratie française, un parti étroitement associé à l'un des grands mouvements totalitaires du XXe siècle ? Deux décennies après la chute du Mur de Berlin, treize ans après la publication du Livre noir du communisme (26 traductions, plus d'un million d'exemplaires vendus dans le monde), Stéphane Courtois, à l'occasion du 90e anniversaire du Parti communiste français, réunit ici ses textes les plus significatifs consacrés à ce qu'il nomme « le bolchévisme à la française ». L'auteur revient sur l'historiographie, rappelant combien elle est l'enjeu d'un conflit aigu entre une mémoire glorieuse et une histoire largement renouvelée par l'ouverture des archives de Moscou. Il aborde le rôle fondamental du bolchévisme et de l'URSS dans la création, en décembre 1920, du parti et montre comment le modèle élaboré à Moscou s'est greffé sur le corps du socialisme français pour imposer en France un bolchévisme gallican. Il s'attache à la figure de ces staliniens français, de ces hommes qui ont construit et dirigé le PCF durant des décennies : les Thorez, Duclos et autres, membres de la nomenklatura communiste internationale. Enfin, il lie le déclin puis la mort du PCF à la chute du mur de Berlin et l'implosion de l'URSS.
Le 24 février 2022, en lançant son armée contre l'Ukraine, Vladimir Poutine a pris une décision qui bouleverse l'équilibre politique et économique mondial, et qui aura de tragiques répercussions sur la société russe comme sur l'image du pays.
Cette guerre provoque tragédies humaines et immenses destructions matérielles, et pose une question cruciale : qui est Vladimir Poutine, cet homme qui refuse de tirer les leçons de l'effondrement de l'URSS en 1991 et ne rêve que de retour aux frontières de l'empire des tsars et du rétablissement d'un régime utilisant les méthodes totalitaires du stalinisme ? Comment cet Homo sovieticus né à Leningrad en 1952 dans un milieu très modeste a-t-il été formé ? Pourquoi fut-il fasciné très jeune par l'idée " héroïque " de travailler au KGB ? Quelles y furent ses activités jusqu'à l'implosion de l'URSS ? Comment ce modeste lieutenant-colonel a-t-il pu se hisser au sommet du pouvoir dans la Russie post-soviétique ? Pourquoi a-t-il déclenché plusieurs guerres meurtrières ? Pour quelle raison a-t-il fait de la conquête de l'Ukraine une obsession personnelle ? Et même s'il perdait le pouvoir, son régime ne se maintiendrait-il pas ?
Autant de questions brûlantes, parmi beaucoup d'autres, auxquelles répondent les plus brillants spécialistes français et étrangers réunis par Galia Ackerman et Stéphane Courtois.
Dès sa fondation en 1920, le Parti communiste français (PCF) a suscité intérêt ou méfiance, le plus souvent avec excès. À partir du début des années 1980, son déclin généralisé s'est réalisé dans une quasi-indifférence. Malgré ses faiblesses, le PCF exprime une contestation radicale de la démocratie représentative et valorise une démocratie incarnative profondément ancrée en France. L'histoire du phénomène communiste français reste difficile à écrire. Son étude pose des problèmes d'ordre politique, scientifique, sociologique, étroitement imbriqués. Il s'agit en effet d'un parti politique qui se déclarait sans honte aux ordres de l'étranger, comme Lenine l'exigeait dans les conditions d'adhésion à la Troisième Internationale, et qui était violemment hostile à la démocratie libérale en vigueur depuis 1876. Il sut prospérer malgré l'absence d'alliance et accaparer durablement une fonction tribunicienne sans que jamais le tribun l'emporte sur le parti. Il sut se créer, notamment en banlieue parisienne, un monde propre autour d'une culture communiste. En dépit de son extrémisme, il joua un rôle central, tant on se définissait d'abord - intellectuels, artistes, hommes politiques ou syndicalistes - par rapport au PCF. Voilà un parti qui attira, malgré son monolithisme ou peut-être grâce à lui, plus de grands esprits que la plupart des formations républicaines, et dont le protéisme politique et stratégique attira l'adhésion de masses fidèles et de compagnons de route fervents. En un mot, voilà un mystère.
La propagande officielle russe présente la victoire soviétique dans la Seconde Guerre mondiale comme un élément fondateur de l'identité russe actuelle. La victoire soviétique, très présente dans la mémoire populaire, est détournée à des fins politiques, comme si elle était un gage de la moralité innée du régime Poutine et de son droit à la défense de ses intérêts géopolitiques, y compris l'annexion de la Crimée. Dans ce recueil, d'éminents chercheurs et essayistes français et étrangers analysent différents aspects du discours politique russe face à une réalité bien différente.
En 2005, le directeur des Archives d'état albanaises, Shaban Sinani, rendait publiques les archives secrètes du parti communiste concernant l'écrivain Ismaïl Kadaré. Ces documents révèlent, à travers le cas singulier du grand écrivain, l'ampleur du système de délations, de menaces, de jugements et de condamnations qui pesait sur chaque citoyen du pays. Ce Dossier Kadaré, publié pour la première fois en Occident, nous permet de découvrir à quel point nous ignorons encore la réalité de la vie sous les régimes communistes. Dans La Vérité des souterrains, Ismaïl Kadaré, au cours d'un long entretien avec Stéphane Courtois, commente, pour la première fois, ces documents. Grâce aux questions précises et informées de l'historien, il revient sur son itinéraire, ses oeuvres littéraires, sa vie et sa survie sous le régime d'Enver Hoxha. Sa biographie, son talent et son regard d'immense écrivain font de cet entretien un témoignage unique sur le drame qu'a vécu la moitié de l'Europe. Ismaïl Kadaré, l'un des plus grands écrivains contemporains, est notamment l'auteur du Général de l'armée morte, d'Avril brisé, de L'Hiver de la grande solitude ou du Concert. Stéphane Courtois, directeur de recherche au CNRS, est l'un des meilleurs spécialistes français de l'histoire du communisme. Il est notamment l'auteur de l'Histoire du Parti communiste français et du Livre noir du communisme. Le professeur Shaban Sinani est l'ancien directeur des Archives d'état albanaises.
Le communisme - tel qu'il s'est stabilisé depuis 1917 en un système mondial contrôlé par l'Union soviétique - constitue à l'évidence l'un des quelques grands phénomènes qui ont façonné le XXe siècle. Phénomène violemment controversé, le communisme suscite passions et combats qui en obscurcissent la connaissance et l'analyse. Au-delà des polémiques partisanes et idéologiques, nous avons donc tenté une approche, sinon objective, du moins aussi informée que possible de ce phénomène dont le secret est l'une des règles fondamentales de fonctionnement. Le système communiste est si vaste et si complexe, que cet ouvrage ne peut constituer qu'une initiation, même s'il tient compte des recherches les plus récentes menées en France et à l'étranger.
De Gaulle et les communistes. D'un côté, un militaire d'origine catholique, devenu un chef, un stratège. De l'autre, un parti, une idéologie marxiste, l'internationalisme prolétarien. À partir de 1940 et jusqu'en 1970, ces deux forces vont aimanter le champ magnétique de la vie et de la symbolique politique et culturelle française. De leur affrontement naît une fascinante relation. Une relation caractérisée par un antagonisme fondamental et irréductible entre un homme et une organisation qu'a priori tout, vraiment tout, oppose mais qui, tous deux, voulaient incarner la France, son passé, son présent, son avenir. D'où une relation faite aussi de convergences issues des combats communs durant la nuit de l'Occupation, contre la IVe République, de complicités quant à la politique étrangère de la République gaullienne, de curieuses coïncidences sur la question des institutions, voire des accointances sur les valeurs que l'un et l'autre véhiculent. À l'occasion du centenaire de la naissance de De Gaulle et du soixante-dixième anniversaire du PCF, Stéphane Courtois et Marc Lazar ont voulu explorer la généalogie, le déroulement et la postérité dans la mémoire collective de cette singulière confrontation. Ils ont fait appel à 20 historiens et politistes. En outre, Daniel Cordier, frère d'armes de Jean Moulin, livre des documents inédits sur les rapports qui ont suscité tant de polémiques entre son ancien « patron » et le PCF. Enfin, pour la première fois, l'interprète des entretiens Ceausescu-De Gaulle en 1968, à Bucarest, dévoile la teneur des propos qu'échangèrent les deux hommes.