Depuis quelques années, la permaculture connaît un véritable engouement. Face à l'urgence de changer nos manières de produire de la nourriture, elle attire autant qu'elle interroge. Qu'est-elle au juste?? Une science?? Une méthode de conception?? Un ensemble de techniques agricoles?? Une philosophie?? Probablement est-elle tout cela à la fois. Née dans les années 1970 au coeur de la première vague de prise de conscience écologique, la permaculture est une proposition forte, une réponse positive aux défis sociaux et environnementaux de notre temps. Après en avoir exploré la généalogie, Nelly Pons présente les fondements théoriques et éthiques de la permaculture, ainsi que ses différents domaines d'application. Des jardins aux entreprises, des microfermes à l'urbanisme, ses principes pourraient nous permettre d'inventer la société de demain.
De la création de l'archipel par le couple incestueux Izanaki et Izanami à la descente sur terre de l'ancêtre de la lignée impériale, en passant par l'origine de la mort et de la végétation, la querelle entre la déesse du soleil et le trublion cosmique Susanowo, les légendes japonaises, loin d'être un fossile culturel, sont le témoignage d'une pensée mythique restée bien vivante. Compilée dans le Kojiki et le Nihon shoki sur ordre impérial au seuil du VIIIe siècle, la mythologie japonaise préserve la mémoire de la culture archaïque du Japon tout en constituant un véritable conservatoire de presque toutes les mythologies de l'Asie de l'Est et du Nord-Est. En 100 légendes, Alain Rocher dresse un éventail de la richesse et de l'originalité de cette mythologie, qui n'a rien à envier à ses homologues gréco-romain, nordique ou hindou.
La Chine n'est pas qu'un pays : c'est un monde en soi, qui plonge ses racines dans une histoire trois fois millénaire. En huit chapitres chronologiques, Damien Chaussende retrace cette histoire, de la naissance de l'écriture vers 1200 avant Jésus-Christ jusqu'à la chute de l'empire des Qing en 1912. Il présente pour chacune des grandes périodes l'essentiel du cadre événementiel et ce qu'il faut en retenir pour comprendre une culture riche et foisonnante. Il fait en outre la part belle à de multiples anecdotes historiques, aux personnages et aux grandes oeuvres qui forment le bagage culturel de tout un chacun dans la Chine d'aujourd'hui. Véritable petit guide, il sera utile aux amoureux de la Chine, aux étudiants et apprentis sinologues et à tous ceux qui souhaitent découvrir les grands jalons de l'empire du Milieu avant son entrée dans la modernité du XXe siècle.
Disciple de Platon, précepteur d'Alexandre le Grand, fondateur du Lycée, Aristote est une figure majeure de notre civilisation. Celui que l'on nomme «?le Stagirite?» du fait de sa ville de naissance, Stagire, a pensé et écrit sur tous les sujets?: métaphysique, physique, politique, éthique, poétique, logique... au point de devenir le principal philosophe encyclopédique de l'histoire de la philosophie. Penseur des causes et des fins, inventeur du syllogisme et des catégories, Aristote fait de la philosophie la science suprême englobant toutes les autres. Deux mille trois cents ans après sa mort, force est de constater que sa pensée est encore un passage nécessaire pour qui veut s'initier à la philosophie. Pierre Pellegrin brosse le portrait d'un Aristote éminemment physicien, passionné de biologie et grand observateur des animaux. Il nous offre des clés de compréhension d'un philosophe qui, s'il est parfois remis en question, n'en demeure pas moins «?le Philosophe?» par excellence.
Depuis les révolutions de la fin du XVIIIe siècle se pose la question des droits, de la citoyenneté et de l'émancipation des femmes. Nés dans un contexte occidental, des féminismes se sont implantés peu à peu sur tous les continents pour libérer la parole et l'action de la moitié de l'humanité, selon des modalités spécifiques de luttes politiques, nationales et anticoloniales. Le point de vue global inédit de Florence Rochefort permet de saisir ces interactions transnationales et de retracer les grandes caractéristiques des modes de pensée et de mobilisation contre les inégalités entre les sexes, pour les droits et les libertés des femmes, mais aussi pour de nouvelles normes de genre.
Événement mythique, inscrit au panthéon des gauches, le Front populaire (1934-1938) a laissé des traces profondes dans la société française. Ces quatre années, tiraillées entre espoir et désenchantement, présentent une densité rare?: à la séquence politique incarnée par la figure de Léon Blum et la lutte antifasciste s'ajoutent un mouvement social d'une ampleur remarquable, mais aussi un foisonnement culturel sans précédent. Jean Vigreux relate l'histoire d'une époque fondatrice qui, depuis quelques années, s'est beaucoup enrichie, notamment grâce à l'ouverture et à l'analyse d'archives nouvelles?: celles des banques suisses, celles de Moscou, et peut-être plus encore celles des départements, qui révèlent avec quelle intensité ce Front populaire a été vécu jusque dans chaque village de France.
Le capitalisme, tout le monde en parle, mais qu'est-il au juste ? Plus qu'un système économique, il est une forme d'organisation de la société, un aménagement des liens sociaux et une culture collective, en bref, une civilisation au sens que Norbert Elias donne à ce mot, c'est-à-dire une manière de policer les moeurs et les comportements dans laquelle les rapports économiques jouent un rôle déterminant. Après les précédentes synthèses sur le sujet, Pierre-Yves Gomez le revisite dans un contexte de postmondialisation et d'incertitude écologique. Il expose la logique du capitalisme en la comparant avec celle d'autres civilisations et montre en particulier l'importance que joue l'État-nation dans son fonctionnement, la place ambiguë du « marché », le rapport à la nature qu'il impose et combien la recherche du profit constitue un fait social total qui explique sa dynamique. Voici une analyse structuraliste neutre qui permettra au lecteur de se faire son opinion sur le fonctionnement et l'avenir du capitalisme.
Le développement du chômage l'a montré : travailler est une norme. Dans nos sociétés occidentales, le travail est le principal moyen de subsistance mais aussi une part essentielle des occupations de chacun. L'ordre social s'organise autour de lui. En a-t-il toujours été ainsi?? Assiste-t-on, aujourd'hui, avec la réduction du temps de travail, à une remise en cause de sa valeur?? Va-t-on vers de nouvelles formes de travail?? En croisant les regards historiques et philosophiques avec les résultats des enquêtes sociologiques et économiques les plus récentes, Dominique Méda interroge notre rapport au travail et, battant en brèche les idées reçues, nous invite à repenser sa nature ainsi que la place qu'il prend dans nos vies.
Constituée de cinquante-quatre États, berceau de nombreuses civilisations, l'Afrique représente à elle seule un continent-monde de plus d'un milliard d'habitants. Trop souvent considérée comme un tout homogène, elle devrait plutôt être pensée dans sa diversité et sa profondeur. Sur le plan géopolitique, on la croit marginalisée. Ses acteurs sont souvent perçus comme passifs et dépendants du reste de la communauté internationale. Or, c'est une tout autre représentation que propose Sonia Le Gouriellec dans cet ouvrage. Celle, au contraire, d'un continent ouvert sur le monde, ayant depuis toujours participé aux échanges et aux équilibres politiques, commerciaux et intellectuels, et qui est aujourd'hui intégré à la mondialisation et aux dynamiques contemporaines, au point d'apparaître comme un nouveau centre névralgique des défis de notre époque. S'appuyant sur de nombreuses études de cas, Sonia Le Gouriellec n'écrit rien de moins qu'une géopolitique des Afriques.
Souvent confondu avec la démagogie, le populisme n'a pas bonne presse. De fait, si le mot renvoie à l'origine à un mouvement politico-social russe de la seconde moitié du XIXe siècle, qui s'était donné pour objectif de soulever la paysannerie contre le pouvoir tsariste, il désigne aujourd'hui, dans le débat, les discours et les doctrines qui en appellent au « peuple » comme s'il était un corps politique indifférencié. Le populiste, c'est celui qui flatte les masses dans ses aspirations les moins louables. Or, les crises multiples que traversent nos démocraties libérales (crises économiques, mondialisation, crises migratoires, crise de la représentation) réactivent un spectre qu'on a cru disparu avec les idéologies du XXe siècle. Le populisme est-il une dérive inévitable de la démocratie ? En quoi n'est-il justement pas le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ? Quel en est le moteur ? Pascal Perrineau tente de circonscrire un concept flou, fait le point sur les études les plus récentes et montre quelles sont les formes nouvelles du populisme à l'heure des réseaux sociaux et des fake news.
Selon le philosophe allemand Ernst Cassirer (1874-1945), être historien, c'est d'abord apprendre à lire. À lire une langue, à déchiffrer un monde, à cartographier un univers mental : celui des hommes et des femmes du passé. Donc, contrairement aux idées reçues, l'histoire n'est pas qu'une affaire de dates, elle est aussi affaire de mots.
Johann Chapoutot en a sélectionné 100 pour sensibiliser le grand public à une discipline au coeur du débat d'idées contemporain, et qui s'est construite comme une science, avec son épistémologie (l'historiographie), mais une science bien littéraire, dont l'objet n'est rien de moins que le temps !
Voici le petit livre d'un historien chevronné qui, en amoureux du gai savoir, vous fera entrer dans l'histoire...
Les perspectives d'une manipulation à l'échelle moléculaire et atomique sont immenses : une technologie de l'infiniment petit permettrait d'exploiter les propriétés nouvelles de la matière qui ne se manifestent pas à notre échelle macroscopique. Tel est le défi des nanotechnologies, dont les développements invitent à la créativité et à l'innovation. Depuis un quart de siècle, ces nanotechnologies ont pratiquement conquis tous les domaines des sciences et des techniques. Elles ont transformé en profondeur les technologies de l'information, l'intelligence artificielle, la médecine, l'industrie pharmaceutique ou encore la chimie. Essor d'ailleurs intimement lié à une quatrième révolution industrielle, celle de la microélectronique. Pourtant, les enjeux économiques et stratégiques, mais aussi éthiques et géopolitiques restent assez peu connus du grand public. Jean-Michel Sallese revient sur cette histoire et les découvertes qui la rythment, montrant comment a évolué cette technologie fascinante et quelles sont ses promesses pour les générations futures.
1992 : 49 % des Français votent « non » au traité de Maastricht. 2005 : 55 % des Français votent « non » au traité constitutionnel européen. 2017 : au total, 48 % des Français votent pour des candidats qui, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, proposent de quitter tout ou partie de la construction européenne. De façon stable, un Français sur deux est donc souverainiste. Il n'existait pourtant pas, jusqu'à présent, d'ouvrage académique consacré au souverainisme. Pour la première fois, le souverainisme est présenté dans toute sa profondeur historique et dans sa dimension mondiale : la guerre d'indépendance américaine, l'éclatement de l'Autriche-Hongrie, la politique de De Gaulle... Pour la première fois aussi est proposée une typologie des quatre familles souverainistes : elle distingue le souverainisme culturel, le souverainisme civique, le souverainisme révolutionnaire et le souverainisme économique.
Vous aimeriez partir à la recherche de civilisations englouties ? Enfant, vous vous rêviez dans la peau d'Indiana Jones ? Chaque été, vous êtes bénévole sur un chantier de fouilles ? Vous êtes un habitué des sites et des musées archéologiques ? Alors ce livre est fait pour vous ! En professionnelle confirmée, Anne Lehoërff, après avoir raconté l'histoire des premiers archéologues et des grandes découvertes depuis le milieu du XIXe siècle, décrit les méthodes d'enquête et les étapes de la chaîne opératoire en archéologie. Enseignants du primaire ou du secondaire, étudiants, acteurs des politiques d'aménagement au contact de l'archéologie préventive, amateurs des Journées du patrimoine et des Journées nationales de l'archéologie ou simplement férus de vieilles pierres, vous trouverez dans ce guide tout ce qu'il faut savoir en matière d'archéologie. Vous y apprendrez, par exemple, que la loi française interdit de fouiller son jardin...
Comment peut-on être protectionniste ? Pour le discours économique dominant, c'est le libre-échange qui a apporté la prospérité générale, la paix internationale et le bonheur des peuples. Mais ce discours n'entretient-il pas sciemment la confusion entre autarcie et protectionnisme, surtout si l'on envisage celui-ci comme une forme de régulation, à l'image des écluses régulant le cours d'un fleuve ? Le retour du protectionnisme est aujourd'hui une évidence. Il a une histoire, qui remonte à la naissance de l'économie politique « classique ». Parmi ses principaux théoriciens : Georg Friedrich List (1789-1846) ou encore Henry Charles Carey (1793-1879). Or, le protectionnisme peut-il réellement avoir de l'avenir dans un monde ouvert et globalisé ? C'est ce que Jacques Sapir explore dans cet ouvrage. Sans être exhaustif mais avec un grand souci de clarté, il donne une vue fidèle du déploiement de la pensée protectionniste et des arguments qui plaident en sa faveur. Ce faisant, il déconstruit quelques idées reçues bien ancrées et prouve notamment que c'est le protectionnisme, et non le libre-échange, qui est à l'origine de la croissance économique...
Né en Chine, sans doute au IVe siècle avant notre ère, le taoïsme s'est construit en parallèle et à rebours de la pensée officielle : le confucianisme. Mais dès le début de notre ère, il s'est enrichi au contact du bouddhisme et a durablement imprégné la religion populaire, structurant également de nombreuses disciplines scientifiques ou artistiques - médecine, art de la guerre, arts martiaux, érotisme, poésie... Si le confucianisme a apporté à la Chine son intelligence et sa logique, le taoïsme, quant à lui, vise à assurer une forme d'harmonie de l'homme avec la nature et le cosmos, aussi bien par le corps que par l'esprit. Qui sont les fondateurs de la doctrine taoïste ? Quand et pourquoi ce qui était d'abord une philosophie est devenue une religion ? Rémi Mathieu porte un regard éclairant sur ces questions qui passionnent tous les lecteurs en quête de sagesse.
Socrate est souvent qualifié de « père de la philosophie ». S'il n'en est peut-être pas le fondateur, il est le premier à se détourner de l'étude de la nature et à insister pour que la réflexion philosophique s'intéresse désormais, et exclusivement, aux « affaires humaines ».
En raison de cette stature, et du fait qu'il n'ait jamais laissé d'écrit, on a longtemps cherché dans les oeuvres de Platon, de Xénophon, d'Aristophane ou encore d'Aristote, la trace du vrai Socrate, du Socrate historique. Mais chacun de ces « témoignages » nous offre une figure et une pensée différentes du philosophe. En exposant et expliquant la diversité de ces portraits, la multiplicité des modèles qui lui sont attribués, l'ouvrage montre comment ses disciples ou ses contemporains se sont réappropriés, souvent pour en faire le porte-parole de leur propre doctrine, la figure du premier martyr de l'histoire de la philosophie.
De l'histoire de l'Allemagne, nous avons surtout retenu ce qui nous concerne : 1870, deux guerres mondiales, les horreurs du nazisme, le Mur et sa chute, la puissance économique retrouvée depuis la réunification. Nous savons aussi l'apport littéraire et philosophique des Allemands. Raconter l'Allemagne contemporaine, c'est évidemment revenir sur ces faits. C'est peut-être aussi, de 1806 à nos jours, suivre le fil de la lente construction d'une démocratie libérale. « Unité, droit et liberté » sont les trois premiers mots de l'hymne choisi par les Allemands en 1949. Ils disent le dessein ancien, proclamé dès 1813 et qui s'est réalisé pendant la seconde moitié du XXe siècle, de faire nation dans la liberté et le droit. Pour donner à comprendre cette histoire complexe et souvent mal connue, Johann Chapoutot a composé un récit historique aussi riche que vivant, où se mêlent événements politiques, vie culturelle et paroles d'Allemands.
Inquisition ! Le mot seul charrie tout un imaginaire de peur, d'obscurantisme, de tortures insoutenables (la « question ») et de bûchers... Mais qu'était réellement l'Inquisition ? Un tribunal punissant l'hérésie pour préserver l'unité du monde catholique romain. Détenant son pouvoir du pape, qui contrôlait ainsi la régularité de son action, l'« inquisiteur » - du latin inquisitor (« celui qui examine, recherche ») - était d'abord chargé d'instruire des enquêtes. Secondé par les laïcs du district qui signalaient la présence de tel hérétique avéré ou suspect, il devait, dans l'exercice de sa fonction judiciaire, faire preuve d'honnêteté, de prudence, de fermeté certes, mais aussi d'érudition. Par-delà la légende noire héritée de l'historiographie romantique ou anticléricale du XIXe siècle, Marie-France Schmidt se propose de revisiter l'histoire d'une institution controversée qui connut son apogée en Espagne, sous les Rois catholiques.
La blockchain : une révolution équivalente à l'invention d'Internet ? C'est du moins ce qu'on en dit parfois. Mais en quoi consiste exactement cette nouvelle technologie et quelles sont ses répercussions réelles ? Popularisée par l'explosion du cours de Bitcoin, une cryptomonnaie permettant d'échanger de la valeur de façon décentralisée et sécurisée, la blockchain s'étend à des champs bien plus larges, comme la certification et l'authentification de documents, ou encore l'automatisation des transactions. Une promesse à la clé : désintermédier en passant d'un système fondé sur la confiance à un système fondé sur la preuve. Donnant un aperçu des applications encore en développement, Primavera De Filippi n'examine rien de moins que les implications politiques et sociales de cette nouvelle technologie qui n'a pas fini de faire parler d'elle.
L'Empire romain naît officiellement en 27 av. J.-C. et s'achève, selon les points de vue, avec la prise de Rome par les Goths en 410 ou en 476, date de la chute de l'empereur d'Occident, conséquence des assauts répétés des Germains. Durant la phase classique du Haut-Empire s'est imposé un système de gouvernement unique dont nous restons, à quelque degré, les héritiers. Au-delà d'un simple récit des règnes des empereurs et des événements, l'ouvrage décrit les fondements d'une puissance dominatrice, situe le poids et le rôle de la ville de Rome, rend compte des conditions dans lesquelles vivaient les habitants des provinces, prend la mesure des difficultés et des dangers auxquels l'Empire fut exposé.
La mondialisation, ce terme aujourd'hui à la mode, n'est pas un phénomène récent. Elle résulte de l'européanisation du monde, c'est-à-dire de l'expansion des nations européennes dans leur mouvement de conquête. L'auteur se propose à la fois de démystifier ce phénomène fondateur de la modernité occidentale, en montrant qu'il n'est porteur d'aucun sens de l'histoire, et d'en étudier les enjeux les plus actuels. En effet, la mondialisation implique l'explosion de nouveaux conflits entre ses différents acteurs (individus, États), et la quête de normes universelles qui instaurent un équilibre inédit entre le monde et ses régions. Elle est aussi toujours plus inclusive : la crise des années 2000 et l'ampleur de ses conséquences en sont une expression. Et une brûlante invitation à repenser la gouvernance mondiale.
La psychanalyse est née dans l'esprit d'un homme, Sigmund Freud. Retracer l'histoire de la psychanalyse, c'est ainsi d'abord faire celle de la découverte freudienne, en comprendre les tâtonnements, les confusions, les erreurs, les succès. C'est montrer aussi qu'il s'agit de l'oeuvre d'un homme profondément immergé dans la culture de son temps et qu'elle reste pourtant la matière sur laquelle tous les psychanalystes après lui ont travaillé et travaillent encore. Mais la psychanalyse est à présent plus que centenaire et Roger Perron nous invite à en suivre aussi les principaux développements théoriques, pratiques comme institutionnels depuis sa naissance jusqu'à nos jours.
La phobie, peur irrationnelle d'une situation sans danger manifeste, nous concerne tous. Chacun a connu sa ou ses phobies et a pu les perdre ou les garder. Peur des souris ou des araignées, vertige, claustrophobie, peur de rougir, phobies scolaires soulèvent la menace d'une angoisse gênante et parfois panique. Elles contraignent à des manoeuvres d'évitement ou à des conduites « contre-phobiques », mais elles marquent aussi le caractère et influencent les relations sociales, amoureuses, tout comme l'ensemble de la vie psychique.