Emmanuel Pierrat s'appuie sur de nombreux exemples d'actualité pour analyser la place envahissante de la sphère privée dans la vie politique et l'exigence de transparence toujours plus grande à laquelle sont soumis nos représentants. Les scandales à répétition, alimentés par les réseaux sociaux, relayés par les médias traditionnels, paralysent de plus en plus le débat public.
L'auteur s'inquiète de cette emprise grandissante de la morale qui empiète sur les libertés individuelles. La "dictature de la transparence" ne risque-t-elle pas de mettre notre démocratie en danger ?
Dans la Grèce antique, l'avocat s'appelait le logographe et avait la particularité d'être un homme érudit mais qui devait rester caché... et muet.
Au fil des siècles, la défense a élargi son rôle jusqu'à protéger les droits de chaque citoyen quelle que soit sa position sociale.
On l'ignore en général, mais ils sont souvent devenus des acteurs cachés de l'Histoire.
Du procès de Nicolas Fouquet à l'affaire Dreyfus, du collier de la Reine à l'affaire Callas, de la condamnation de Maurice Papon au combat de Gisèle Halimi en faveur de l'avortement, leurs plaidoiries transforment des faits divers en affaires d'État.
Leur arme ? Les subtilités du droit, inaccessibles au commun des mortels, auxquelles il faut ajouter une dose d'exagération - ou de mauvaise foi, ou d'éloquence ! - inhérente aux meilleurs ténors du barreau.
Leur propre histoire, celle de ses grands noms et de leurs multiples causes, qui débute sous l'Antiquité et se prolonge dans la société médiatique moderne, a façonné la France.
Elle méritait d'être enfin racontée.
Emmanuel Pierrat est avocat et écrivain. Il a été conservateur du musée du Barreau.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le métier d'avocat, la justice, les plus célèbres affaires criminelles, l'affaire Dreyfus ou encore le Tribunal révolutionnaire.
Le guide indispensable pour un large public.Le monde judiciaire nous fascine, caché aux caméras, inaccessible aux micros, qui restent bannis des salles d'audience comme des prisons. Domaine le plus méconnu qui soit, il est en réalité un véritable théâtre, avec ses rituels et les drames qui s'y jouent. C'est ce théâtre, parfois drôle, souvent tragique, son histoire et ses usages, ses acteurs et ses outils - la loi et la jurisprudence -, qui est ici décrit, scruté, expliqué, raconté, tantôt critiqué et tantôt encensé.
Les articles de ce Dictionnaire sont écrits par des femmes et des hommes qui pratiquent ce monde. Ils sont avocats, juges, greffiers, professeurs de droit ou d'histoire, journalistes judiciaires, notaires, directeurs juridiques en entreprise, experts ou chercheurs. Chacun dans son genre mais avec une seule feuille de route : faire comprendre le monde des palais dits " de justice " et de ceux qui les fréquentent.
À travers de larges entrées, cet ensemble permet de cerner les principaux thèmes juridiques, de découvrir les lieux où la justice se rend et d'appréhender un vocabulaire souvent hermétique.
Ce livre n'est ni un traité de droit ni un lexique juridique. C'est un outil ou une curiosité, selon ce qu'on voudra y trouver.
La littérature a certes tous les droits, mais pas avec la justice : censure, propriété des manuscrits originaux, fiction à partir de personnages réels, nombre d'obstacles se dressent devant qui espère écrire et être publié. Dans une société en judiciarisation croissante, l'auteur ne peut plus échapper aux questions que lui pose le droit de l'édition. Cet ouvrage est un vade-mecum pour l'impétrant écrivain, le citoyen curieux des livres, l'étudiant ainsi que le praticien du droit, un outil de réflexion pratique et largement illustré d'exemples historiques.
La méthode empruntée consiste à retracer tout le parcours de l'écrivain contemporain, aux prises avec les questions juridiques, depuis la reconnaissance de sa qualité d'auteur jusqu'aux litiges auxquels il peut être confronté.
Dans ce guide de survie pour créateur en milieu inconnu, et parfois hostile, Emmanuel Pierrat, avocat et écrivain, évoque les enjeux juridiques des différentes phases de l'édition d'un ouvrage comme la conclusion du contrat, la rémunération de l'écrivain, les risques de diffamation, les adaptations de romans en films... et, en parallèle, la vie des gens du livres, qu'ils soient auteurs, traducteurs, éditeurs, libraires, critiques ou lecteurs. Autant de citoyens aux prises avec un objet fait de mots et de droit.
Nul n'est censé ignorer la loi rappelle un vieil adage. Chacun d'entre nous est en effet un sujet de droit, confronté quotidiennement dans sa vie courante à un enchaînement d'actes juridiques. Or, les règles de droit ne sortent pas de nulle part. Elles sont produites par un système institutionnel, qui diffère selon les pays, les époques, les croyances. De l'écriture des lois à leur application au sein des différents tribunaux, Emmanuel Pierrat nous éclaire avec brio sur l'organisation de la justice en France, ses acteurs, ses codes, ses symboles, offrant un panorama didactique et complet du système judiciaire français. Vous découvrirez également comment la société perçoit la justice, thème abondamment traité dans la littérature, le cinéma et les médias. D'autres sujets, plus délicats, sont abordés, comme la lenteur de la justice ou les erreurs judiciaires... Que vous soyez juriste chevronné, étudiant en droit ou simple citoyen curieux, cet ouvrage de vulgarisation intelligente, magnifiquement illustré, vous fera comprendre les notions complexes de cet univers aussi impressionnant que fascinant...
Tous les citoyens sont désormais susceptibles d'être victimes de ce nouvel acharnement, de cette forme de lynchage dénommé par l'anglicisme de cancel culture.
Tous les citoyens sont désormais susceptibles d'être victimes de ce nouvel acharnement, de cette forme de lynchage dénommé par l'anglicisme de cancel culture. Né sur les campus américains, ce phénomène s'est d'abord manifesté dans la culture où des créations ont été interdites au motif que leurs auteurs auraient eu un comportement répréhensible, et s'est ensuite étendu à toutes les facettes de la société.
La plupart du temps, la cause est juste, puisqu'il est question de lutter contre les inégalités et en faveur d'une plus grande diversité. Mais les nombreux exemples récents, du plus absurde au plus tragique, montrent que les moyens utilisés sont souvent hors de proportion, irrationnels et contraires à l'État de droit dont le principe de présomption d'innocence est un pilier.
Ne pas juger d'un bloc, voilà un exercice dont nos contemporains ne sont plus familiers. Et c'est normal : dès l'instant où l'on abandonne le critère politique ou juridique, qui consiste à juger quelqu'un sur ses actes, pour y substituer le critère moral, qui consiste à juger quelqu'un pour ce qu'il est, toute tentative de faire la part des choses est vaine.
Avocat, Emmanuel Pierrat se situe à un poste d'observation stratégique ; il explore tous les aspects de cette nouvelle méthode de protestation depuis le contexte qui rend son emploi légitime et nécessaire jusqu'aux pistes qui permettraient de s'en affranchir, sans pour autant priver les victimes ni de leur légitimité ni de leur droit à être entendues.
Lors de son discours de Ouagadougou, le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron a prôné une 'restitution' des oeuvres d'art africaines conservées par les musées français. Le terme semble présupposer que les oeuvres sont détenues illégalement. Le rapport confié par la suite à Bénédicte Savoy et à Felwine Sarr (Restituer le patrimoine africain : Vers une nouvelle éthique relationnelle) va résolument dans ce sens : toutes les oeuvres doivent être 'rendues' et il fixe pour cela un calendrier devant s'appliquer sans tarder. Si elles étaient suivies, les recommandations de ce rapport pourraient mettre la France, selon Emmanuel Pierrat, dans une situation intenable. Dans un texte documenté et combatif, ce grand connaisseur de l'art africain dresse un panorama complet de la question afin d'écarter les affirmations simplificatrices ou moralisatrices qui risquent d'entraver l'accès à la culture.
" Nuls " n'est censé ignorer la loi !
La justice, pour vous, c'est du chinois : vous pensez que le parquet est plus chic que la moquette, ou encore qu'une mise en demeure est une pendaison de crémaillère... Bref, vous êtes perdu dans le labyrinthe de la justice ! Pourtant, nous sommes tous des sujets de droit et il est impossible de l'ignorer plus longtemps. Cette nouvelle édition augmentée et à jour des dernières mesures législatives (loi relative à la procréation médicalement assistée, etc.) vous invite à découvrir les coulisses de la justice et ses multiples secrets de fabrication. Découvrez : * Les origines du droit * Les codes et le langage des acteurs de la justice * Les grands procès de l'histoire * Dix femmes de justice marquantes * Les grands disparus du monde du droit
Il faut s'en alarmer : la culture est aujourd'hui attaquée dans tous ses territoires. Arts plastiques, littérature, cinéma, musique... Au nom des bonnes moeurs, de la lutte contre le racisme ou la souffrance animale et autres nobles causes, des ligues de vertu du troisième millénaire et des citoyens ordinaires manifestent, agissent auprès des élus, pétitionnent sur les réseaux sociaux, toujours pétris des meilleures intentions.
Sous des prétextes apparemment légitimes, le principe de liberté d'expression, avec ses limites communément admises (racisme, antisémitisme...), subit d'incessants coups de boutoir. Il existe pourtant des solutions médianes, permettant de concilier le devoir de mémoire, le respect de l'égalité entre les citoyens, le droit des minorités, avec l'amour de l'art et de la liberté. La clé est sans doute dans la pédagogie, le développement d'appareils critiques repensés.
Il est urgent d'analyser ce que cherche à imposer cette nouvelle morale en forme de censure, de dire par qui elle est pensée et activée, d'où elle vient, quels intérêts elle sert, de montrer ses limites et ses paradoxes. Nous devons préserver la culture de ces revendications qui fusent à la vitesse d'un tweet.
Cet essai n'est ni un livre de droit, ni un pamphlet, ni un cours de morale. C'est un précis concret, pratique, illustré d'exemples,
objectif autant que possible, destiné à tous ceux qui veulent comprendre ce mouvement, afin de les outiller intellectuellement pour défendre la liberté d'expression et la culture menacées.
Du 17 août 1792 au 31 mai 1795, la salle des Libertés, au coeur du Palais de Justice de Paris, résonna du plus tragique des épisodes de la Révolution française. Sous l'autorité de l'Accusateur public, le tristement célèbre Fouquier-Tinville, le Tribunal révolutionnaire envoya à l'échafaud plus de 2 500 personnes.
En s'appuyant sur les actes des procès, les journaux d'époque et les dossiers inédits de certains accusés, Emmanuel Pierrat livre le récit terrifiant de ces années de guerre civile. Sous sa plume, audience après audience, prennent vie les partisans d'un retour à la paix, les tenants d'une justice implacable, mais aussi les « traîtres ». Marie-Antoinette, Danton, Olympe de Gouges, Philippe Égalité, Madame Roland, Camille Desmoulins, Jean-Pierre Brissot, Saint-Just, Robespierre. Nombreux sont ceux qui sont passés du rang de juge au box des accusés.
En plongeant au coeur de la machine judiciaire révolutionnaire, Emmanuel Pierrat dresse le portrait de ce Tribunal de la Terreur, miroir d'un pays « qui ne se réforme pas » mais se juge lui-même avec ardeur.
Emmanuel Pierrat est avocat au barreau de Paris, ancien membre du Conseil national des Barreaux, ancien membre du Conseil de l'Ordre et écrivain. Il est également conservateur du musée du Barreau de Paris. Il est l'auteur de plus d'une centaine d'ouvrages juridiques, de romans, de livres sur l'art, etc. Il a notamment publié, chez Albin Michel, Les Francs-Maçons sous l'Occupation, entre Résistance et Collaboration (2016), chez First, La France des vaincus passe à la barre (2018), ou encore, chez Calmann-Lévy, Les Secrets de l'affaire « J'accuse !... » (2019).
" Un pays qui manque son épuration se prépare à manquer sa rénovation. " Albert Camus, 1945, CombatDès les années 1940, avant même la libération de Paris et la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'épineuse question de l'épuration s'impose : Comment sanctionner ceux qui ont collaboré avec l'Allemagne nazie ? La France se déchire entre les défenseurs du pardon et les partisans d'une justice punitive pour les soutiens de Vichy. Brossant un tableau de la France de l'après-guerre couvrant tous les milieux - intellectuels, politiques, ecclésiastiques, etc. - Emmanuel Pierrat dépeint ici un pays au bord de la rupture et analyse les tourments d'une société qui cherche à sortir d'une situation d'exception, violente et chaotique. Des femmes tondues aux lois d'amnistie en passant par les exécutions sommaires et les internements administratifs, ce livre nous fait revivre des années décisives à travers les destins de Pétain, Laval, Brasillach ou encore du constructeur automobile Louis Renault. S'appuyant sur de nombreuses sources judiciaires et journaux de l'époque, Emmanuel Pierrat nous plonge au coeur des désillusions, exécutions et reconstructions qui ont bouleversé la France pendant une décennie et qui entretiennent, encore aujourd'hui, de multiples tabous.
Contrats, plagiat, adaptations, droit de prêt..., le droit d'auteur, qu'il s'agisse de la propriété littéraire et artistique comme du droit de l'information, a partie liée avec le métier d'éditeur. Cette nouvelle édition a été mise à jour sur de nombreux points, notamment pour le multimédia, les données publiques, le droit à l'image, la durée des droits d'auteur ou encore les cessions de droits.
INGRÉDIENTS
1 ÉTRANGE TRAFIQUANT DE NOURRITURES INTERDITES
+
1 AVOCAT GLOBE-TROTTEUR
+
1 PRISON EN KIRGHIZIE
+
QUELQUES NIDS D'HIRONDELLE
+
AUTANT DE RAVIOLIS UN PEU FADES
+
DES OEUFS CENTENAIRES À LA DOUZAINE
=
1 SUSPENSE GASTRONOMIQUE ET AMORAL JOYEUSEMENT ÉPICÉ
« Sa quête avait bientôt tourné à l'obsession. Il avait même poussé la "conscience professionnelle " jusqu'à lister les produits les plus étranges qu'il avait pu avaler et ceux qu'il voulait essayer. Cinq siècles plus tôt, les conquistadores avaient, d'une certaine manière, ouvert la voie à ces curiosa nutritionnelles, puisqu'ils s'étaient régalés de tous les nouveaux aliments rencontrés durant leurs conquêtes. Ils étaient d'ailleurs repartis vers la vieille Europe avec la pomme de terre, la tomate, le maïs et bien d'autres découvertes gustatives. L'homme est, par essence, omnivore ».
Et c'est ainsi qu'un avocat globe-trotteur se verra conter, dans une prison de la république de Kirghizie, l'incroyable aventure philosophique et gustative de Youri, mystérieux russo-vietnamien, ayant fait commerce des mets les plus rares.
Insectes, nids d'hirondelle, fugu japonais, oeufs centenaires, pieds d'éléphant, petits singes... rien n'est impossible pour satisfaire une riche clientèle, avide de plats étonnants, interdits, bizarres. Jusqu'à une commande ultime...
Relations secrètes et méconnues
En confrontant l'idéal maçonnique de liberté, d'égalité et de fraternité au pouvoir héréditaire dont jouit la monarchie, et à la notion de gouvernement de droit divin qu'elle sous-tend, il semble aisé de conclure que ces deux ordres sont profondément opposés et antagonistes. Mais est-ce si simple ? Rien n'est moins sûr... De l'arrivée de la franc-maçonnerie en France en 1668 à la Révolution de février 1848, qui met définitivement les rois hors du jeu politique dans l'hexagone, ce récit épique et documenté s'articule autour d'une dizaine de protagonistes emblématiques. Tous ont en commun d'être initiés à la franc-maçonnerie et liés à la royauté, qu'ils y appartiennent ou qu'ils la combattent... Et leurs trajectoires, retracées avec verve ? en même temps que celle de tout un peuple pour son émancipation du joug de la monarchie ?, nous éclairent sur les rapports troubles et complexes, les relations secrètes, les interactions aussi riches que méconnues entre les rois de France et la société discrète qu'est la franc-maçonnerie.
Un panorama juridique complet sur la matière : les structures d'exercice des activités liées au livre, le droit à la fabrication, le droit des collaborateurs, le droit de la propriété littéraire et artistique, le droit de l'information, les dépôts et mentions obligatoires... Dans cette édition, les données pratiques ont été privilégiées et actualisées afin d'apporter des réponses concrètes.
La censure est depuis toujours le miroir de l'humanité et de nos peurs. Emmanuel Pierrat propose plus de 200 histoires de censure, connues et inconnues, françaises et internationales.La censure est, hélas, aussi éternelle qu'universelle : elle a condamné le philosophe grec Socrate à boire la mortelle ciguë pour avoir prôné la parole libre ; et les oeuvres de l'artiste contemporain Ai Wei-Wei sont traquées par les dizaines de milliers de fonctionnaires chinois sur les blogs et les réseaux sociaux.
Dans ce Grand Livre de la censure, celle-ci est visitée au gré de ses différentes obsessions : les bonnes moeurs, la religion, la politique et le pouvoir, la préservation de la santé, le maintien de dogmes scientifiques, tout comme la lutte contre le " pacifisme ", la drogue, la sorcellerie ou encore le " socialement incorrect ".
Aucun genre n'y a échappé : de la littérature à la chanson, cinéma aux arts plastiques, du théâtre à la presse, de la radio à la télévision, sans oublier les jeux vidéo ou internet. On croisera donc ici Ovide et les Beatles, Galilée et Darwin, Carmen et Lady Gaga, Goya et Tolkien, Rodin et les Frères Jacques, Albert Camus et Ai Wei-Wei, Voltaire et Picasso, Salman Rushdie et les Pussy Riot...
Le grand livre de la censure raconte au lecteur un large choix d'affaires (près de deux cents...), anciennes ou contemporaines, franco-françaises ou au retentissement mondial, en mêlant les grands scandales qui ont marqué leur époque et d'autres interdictions moins connues, mais méritant d'être sorties de la discrétion ou de l'oubli.
Car l'important est aussi de comprendre que la censure, inventive, perturbée par le pouvoir des mots et des images, est bel et bien, depuis toujours, le miroir de l'humanité et de nos peurs.
Les plus belles « perles » des tribunaux, un ouvrage drôle qui nous prouve que l'humour est parfois une arme bien plus efficace qu'un article du code civil ! S'il est un endroit où les perles s'accumulent, c'est bien dans un tribunal. Nous avons donc demandé à Emmanuel Pierrat de collecter pour nous de nouvelles phrases (en les resituant dans leur contexte le cas échéant) et de restituer le meilleur de ses fameuses perles de tribunaux.
Les Brèves de prétoire constituent un recueil hilarant des meilleures saillies entendues dans les tribunaux français et étrangers. Drôles, cyniques, ironiques, toutes ces phrases sont authentiques et témoignent de la cocasserie de certaines situations, de l'absurdité de quelques questions et de la naïveté de nombreuses réponses Avocats, juges, accusés, chacun en prend pour son grade !
Ainsi, monsieur, vous voulez travailler dans le livre ?
(Gaston Gallimard à Jean-Jacques Pauvert en 1941.)
Contre la censure, il fut le premier à publier l'oeuvre complète du marquis de Sade, au grand jour et sous son nom. Il fut aussi l'éditeur d'Histoire d'O, d'André Breton, de Georges Bataille, de Boris Vian et d'autres auteurs majeurs du xxe siècle.
Jean-Jacques Pauvert est mort le samedi 27 septembre 2014. Il était l'un des derniers éditeurs « à l'ancienne » et incarnait le combat pour la liberté. Sa carrière fut tumultueuse. Sa vie, aussi mouvementée que romanesque. Compagnon de Régine Deforges, ami des surréalistes, l'homme séduisait autant par son érudition que par son irrévérence.
L'auteur de cette biographie, Emmanuel Pierrat, a été son avocat et ami pendant les vingt dernières années de sa vie. Il a rencontré plus de soixante témoins - d'Antoine Gallimard à Annie Le Brun - et a notamment consulté les archives personnelles de Jean-Jacques Pauvert. Il fait revivre Pauvert jeune éditeur, coursier pour la Résistance ; l'« affaire Sade » ; les surréalistes ; l'aventure d'Histoire d'O ; la rencontre avec Régine Deforges ; la concurrence de Tchou, Losfeld, Balland ou Bourgois ; les multiples faillites et les rebondissements d'une vie tout entière vouée au livre et à la liberté...
Le Jardin zoologique de Lutèce est un enclos choisi, la dernière fauverie où l'on broute, l'ultime volière où s'éjouit de concert un lot de spécimens choisis pour l'élégance du plumage ou la musicalité du ramage. Le Jockey-club du mammifère exotique. Veille en chambellan sur ce petit Monaco zoologique, un sieur Sentinelle, retour des Indes, grand buveur d'absinthe et téteur de bambou opiacé devant l'Éternel. Ce dernier se rappelle d'ailleurs aux Lutéciens qui écopent, fin janvier 1910, d'un déluge d'anthologie. Une Histoire d'eaux, entre Tardi et Jarry, à lire au sec, une fée verte sur les genoux.
Emmanuel Pierrat dort deux heures par nuit, sans éprouver la moindre fatigue. Selon les médecins, il est «troublé de l'éveil». Il réalise sans le vouloir le fantasme de tous ceux qui courent après le temps. Avocat, romancier, essayiste, traducteur, collectionneur d'art, éditeur : ses longues journées et ses nuits presque blanches lui laissent le loisir d'exercer dix métiers et de concrétiser mille projets. Mais à quel prix ? Rester éveiller alors que tout le monde dort le place aux marges de la solitude en le contraignant au secret. Dès l'enfance, il a fait la fortune des marchands de lampes de poche pour lire jusqu'à l'aube en cachette. Et sa vie est à l'image de ses premières lectures : à moitié clandestine. Ce récit dévoile la part lunaire de son étrange existence. Il ne s'en était jamais ouvert.
Emmanuel Pierrat est bel et bien l'auteur d'une multitude de livres écrits dans le silence de la ville assoupie, entre trois et six heures du matin.
L'histoire des longues et ambivalentes relations de la franc-maçonnerie et des institutions religieuses, racontée par Emmanuel Pierrat.Dès la constitution de la franc-maçonnerie, la place de Dieu a été au coeur de toutes les
préoccupations. En seulement quelques mois d'existence, l'Art royal a dérangé les institutions,
notamment religieuses. En conflit sur de nombreux sujets polémiques - et plus particulièrement
sur les avancées sociétales depuis le XVIIIe siècle -, francs-maçons et religions n'ont eu de cesse de croiser le fer : crémation, divorce, enseignement laïc, contraception, IVG, homosexualité, euthanasie... Les combats changent mais les adversaires restent les mêmes.
Créées à une époque où les Rois règnent par la Grâce de Dieu et où le souverain pontife exerce
un pouvoir spirituel et temporel, ces curieuses Loges qui prétendent détenir un secret doivent
être mises au pas. Ainsi commence le long et ambivalent rapport entre deux institutions qui
veulent, l'une comme l'autre, répondre au désir de transcendance et porter des valeurs dans la société humaine.
Dans cet ouvrage, Emmanuel Pierrat explore les méandres des relations entre ces deux
institutions, depuis la genèse de la francmaçonnerie jusqu'au XXIe siècle, en passant par le
souffle de la Révolution française, la République maçonnique de la fin du XIXe siècle et les années noires de l'antimaçonnisme de 1924 à l'après-guerre.
Le 13 janvier 1898, Émile Zola publie dans L'Aurore son célèbre pamphlet « J'accuse ». Il s'en prend violemment à l'état-major qu'il accuse d'avoir injustement condamné le capitaine Alfred Dreyfus. Cet article, qui fait scandale, vaut à son auteur un procès devant la cour d'assises pour diffamation envers une autorité publique. Zola choisit pour le défendre un jeune avocat, Fernand Labori. C'est le début d'une amitié indéfectible qui fera vaciller la République. Le procès, qui se tient en février 1898, provoque une véritable émeute : l'affaire Dreyfus devient alors publique et divise la France en deux camps opposés, « dreyfusards » contre « antidreyfusards », pendant plus de dix ans. Mais ce fut également une incroyable bataille juridique : correspondances secrètes, collusion entre magistrats, politiques et militaires, pièces truquées, plaidoiries homériques, exil à Londres de l'écrivain, attentat contre Labori...
À l'aide de documents d'archives essentiels, Emmanuel Pierrat nous entraîne dans les arcanes de ce feuilleton judiciaire et nous narre les rebondissements trépidants que connut cette affaire qui fit triompher la vérité et bouleversa la France.
Emmanuel Pierrat est avocat, conservateur du musée du Barreau de Paris, romancier et essayiste. Il est l'auteur de plus de cent ouvrages juridiques, de romans, de récits historiques et de livres sur l'art.
Fou ballant trompe la mort est le surnom d'un homme sans avenir qui quitta son village des Vosges pour s'engager en Algérie. On lui avait promis, comme à tant d'autres de son âge, le soleil, la mer et le ciel bleu. Il découvrira la souffrance et la cruauté hyperbolique d'une sale guerre. Il découvrira un continent qu'il ne quittera plus. Fou ballant trompe la mort fut de toutes les guerres d'Afrique, il fut para, homme de main, barbouze. Il eut de troubles fréquentations, commit sans doute de graves exactions mais sut trouver, au sud du continent, le chemin de la rédemption. Cet homme qui donna et trompa la mort tant de fois décida de quitter ce monde plutôt que d'y vieillir. Cet homme était le père d'Emmanuel Pierrat.
Au-delà de la biographie d'un aventurier, au-delà de la peinture d'une époque et d'une histoire de l'Afrique moderne, Emmanuel Pierrat raconte les méandres d'une relation père-fils et retrace avec justesse la façon dont on se construit aussi grâce à des anti-modèles.
Ne pas croire n'est pas croire en rien. Dans une grande confession sur ses racines, y compris religieuses, l'avocat des lettres dit sa dette à l'égard de la foi perdue de son enfance, et professe son espérance. Bouleversant.
Voici la confession d'un enfant du siècle sur l'impératif de la spiritualité au sein d'un monde en voie de déshumanisation. Se livrant comme jamais dans ce récit autobiographique, Emmanuel Pierrat revient sur son itinéraire qui fait écho à nombre de parcours contemporains.
Comment a-t-il été cet enfant empli de foi qui a grandi au rythme des messes dominicales et des cours de catéchisme, et qui a servi l'autel auprès du curé qui lui a tant appris ? Pourquoi est-il devenu cet adulte se découvrant athée et recherchant la fraternité auprès de la maçonnerie, la sagesse dans diverses traditions anciennes ou lointaines, la paix dans une approche libre et ouverte de soi et des autres ? Mais, dès lors, à quelle éthique se fier ? À quelle espérance se confier ? En bref, à quel saint se vouer ?
Avec brio et humour contre ce qu'il nomme " le blues de l'athée ", l'avocat des Lettres défend la redécouverte pacifiée de la verticalité et de l'altérité dans chaque moment de l'existence quotidienne. Avec style et inspiration, le président du PEN Club français s'applique à lui-même ce discernement, rouvrant pour ce faire l'Évangile.
Une plaidoirie vivante et vibrante pour que l'amour de la culture réveille en nous ce culte de la joie qui nous vient d'ailleurs et qui ne cesse de nous convoquer au gré des tours et détours de notre destinée.