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Jean Yves Tadié
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1815 : Edmond Dantès est ce jeune marin à qui tout réussit. On lui promet le grade de capitaine ; il va pouvoir épouser sa fiancée. Mais, victime d'une machination, il est accusé d'être un conspirateur bonapartiste. Son bonheur et son ascension sociale sont brisés net. Dans les geôles du château d'If, au large de Marseille, s'amorce le roman de sa vengeance. Après quatorze années d'enfermement, Edmond Dantès n'aura de cesse de punir ceux qui l'ont trahi. Puisque sa vie lui a été volée, autant en rêver d'autres. Il est temps de se réinventer : le simple marin devient comte de Monte-Cristo.
Entre liberté et justice, vengeance et métamorphose, voici le chef-d'oeuvre du roman d'aventures. -
C'est la mémoire qui fait l'homme. Il commence sa vie comme un enfant freudien : frappé en apparence d'amnésie, il a refoulé dans l'inconscient toutes ses blessures. Il grandit comme un jeune bergsonien : sa mémoire sert à l'action, elle est toute pratique et tournée vers l'avenir. Baudelairien, il retrouve le passé dans un parfum, une musique, dans la correspondance entre ses cinq sens. Avançant en âge, voici que, devenu proustien, des extases de mémoire involontaire lui font revivre le passé, peut-être même échapper au temps. Bientôt il vieillit comme Chateaubriand, ses souvenirs ne le consolent plus. Sophocle lui avait montré le chemin d'OEdipe à Colone, celui de la sérénité après un passé chargé, sanglant. Peut-être s'est-il égaré sur la lande où le roi Lear clame sa démence à tous les vents, là où il n'y a plus de mémoire pour personne.
C'est donc à la vie du souvenir, à sa nature, à son histoire physique et mentale qu'est consacré cet essai, qui s'appuie à la fois sur les travaux scientifiques les plus récents et sur les résultats de l'analyse littéraire au fil des siècles. Les progrès des neurosciences permettent en effet de donner un support neuroanatomique aux descriptions littéraires d'Homère, de Lamartine ou de Proust. Ce que la science découvre ou vérifie aujourd'hui, le génie littéraire l'avait souvent pressenti et décrit de façon artistique. -
À l'occasion du centenaire de sa mort, Jacques Rivière fait son entrée dans la collection " Bouquins " avec un volume qui met en lumière son oeuvre d'écrivain, de critique et d'essayiste.Il est des
créateurs de génie et des
critiques de génie. Jacques Rivière (1886-1925) fait partie de ces derniers. Gide disait de lui qu'il vivait à travers les autres. En effet, nul n'a plus intimement compris Proust et Artaud, écouté d'une oreille plus fine Debussy et Stravinsky. Parmi les tout premiers, Rivière a saisi l'apport des avant-gardes du XXe siècle... et deviné certaines de leurs apories.
Dès avant la Première Guerre, la civilisation européenne est en proie au doute. Dans tous les domaines de la création, les principes qui ont prévalu depuis la Renaissance sont remis en question. La musique prétend se passer de la mélodie, la peinture de la perspective, la littérature du récit. Au milieu de ce tohu-bohu,
La Nouvelle Revue française - avec Jacques Copeau, Gaston Gallimard, Jean Schlumberger, André Gide, Paul Claudel - s'efforce de faire le tri. Rivière en est la véritable cheville ouvrière, comme secrétaire de la rédaction, puis comme directeur.
Mort à trente-huit ans, il n'a guère eu le temps de réunir ses oeuvres. Des milliers de pages données à des périodiques - principalement
La NRF - forment tout un continent qui restait à explorer cent ans après la mort de l'auteur. C'est chose faite avec le présent volume qui propose un choix d'articles consacrés à la littérature, à la peinture, à la musique, à la politique, ainsi que son unique roman. -
Il s'agit de montrer en quoi l'individu est d'abord un type : l'enfant d'une famille bourgeoise, l'élève de Condorcet, celui de Sciences-Po, l'asthmatique, le "jeune poète" qui envoie plus de lettres qu'il n'en reçoit, le curiste aux bains de mer. Qu'est-ce qu'être écrivain en 1890, ou homosexuel, ou malade, ou médecin ?
Puis vient le moment où le grand artiste cesse d'être un type et, irrémédiablement différent, échappe à l'histoire et aux structures.
Il y a dans cet ouvrage tout ce qu'on peut savoir de Proust, tout ce qu'il est utile de savoir pour comprendre sa personne et son oeuvre, non les infinis détails de vingt et un volumes de lettres.
La biographie d'un grand écrivain n'est pas celle d'un homme du monde, ou d'un pervers, ou d'un malade : c'est celle d'un homme qui tire sa grandeur de ce qu'il é -
Proust s'est montré curieux de la vie des écrivains et des artistes qu'il aimait, interrogeant sur ses contemporains ou lisant des biographies, des correspondances, de Balzac et Ruskin à Musset et Sainte-Beuve. Il a lui-même fait comprendre une fonction de la biographie : dire "pourquoi ?", "comment ?", et pas seulement "quoi ?".
Il ne s'agit plus de description, mais d'expérience intérieure, celle qui sera transformée en littérature et en personnages de roman. La biographie ne raconte pas "un vague roman tout préfabriqué", mais la source du roman, ce qui l'a rendu possible. Elle donne forme à l'informe, unité à la diversité, sens à l'apparence. Elle réentend la voix qui n'est plus, et redonne vie à ce genre disparu, le dialogue des morts - qui est un dialogue avec les vivants. -
Les mémoires d'un grand professeur et critique littéraire, monument de la culture française." Pendant de longues années, j'ai parlé des autres. Dans mes cours et dans mes livres. Le jour où j'ai renoncé à être romancier ou poète pour devenir critique littéraire, j'ai aussi renoncé à parler de moi. Naturellement, j'ai secrètement espéré que les portraits des écrivains que je présentais refléteraient l'âme du peintre. Mais si discrète était la confession ! Si neutre le style...
Comme le clavier d'un piano, la mémoire est faite de blanc et de noir. Je n'ai pas cherché à reconstituer ces blancs, à les combler par une connaissance historique, c'est-à-dire extérieure.
Qu'est-ce qu'être un enfant durant la Seconde Guerre mondiale ? Un adolescent d'autrefois ? L'élève d'un collège de jésuites pendant la guerre ? Qu'étaient le Cameroun ou l'Égypte des années 1960 ? Nous avons voulu, comme Raymond Radiguet, "chasser les mouches du passé'. Tant d'êtres, tant de passages...
Je compte ici, à partir de quelques vieux souvenirs, vieux amis, vieux ennemis, rebâtir une sorte de moi. "
Jean-Yves Tadié Professeur et critique de la littérature éminent qui a su transmettre l'oeuvre de Marcel Proust à des générations de lecteurs, Jean-Yves Tadié, à travers ses mémoires passionnants, ses goûts littéraires et sa bibliothèque idéale, nous plonge dans la vie culturelle, politique et intellectuelle de l'après-guerre française. -
Lorsqu'on croit tout connaître d'un auteur, il manque encore sa vie intime, dont les lettres apportent la trace. On trouvera ici un autre Malraux, simple, drôle, ami fidèle, tantôt lyrique, tantôt farfelu. Et puis un réseau d'amis qui s'appelaient André Gide, Roger Martin du Gard, Raymond Aron, Max Jacob, Louis Guilloux. Et la présence de l'histoire, quand il s'agit du général de Gaulle et d'Indira Gandhi. On entre ainsi, à travers ces lettres pour la première fois livrées aux lecteurs, à l'intérieur d'un des plus grands cerveaux de notre époque et on lit une oeuvre dans l'oeuvre, où il est de nouveau question du roman, de l'art et de la vie.
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Marcel Proust ; croquis d'une épopée
Jean-Yves Tadié
- Gallimard
- blanche
- 14 Novembre 2019
- 9782072872037
'"Leurs yeux se rencontrèrent" : ces scènes de première rencontre qui font la force des grands romans, de Madame Bovary, de La Chartreuse de Parme, surgissent aussi entre les livres et nous. On m'a souvent demandé : "Comment avez-vous connu Proust ?" comme si j'avais pu l'aborder (ce que je n'aurais jamais osé faire), comme si j'avais été un témoin privilégié de sa vie, comme s'il avait été un de ces amis dont on écrit l'histoire. Ami, on l'est sans doute plus quand on ne connaît que l'oeuvre que lorsqu'on ne connaît que l'homme.
Ce recueil rassemble dix ans de critique proustienne. Le hasard des commandes, ou des envies, dessine "à l'horizon peut-être, une constellation". C'est l'occasion de développer des thèmes, de Pompéi aux jardins, des contemporains à peine entrevus, Romain Rolland, une voisine du boulevard Haussmann, un prince monégasque, de reparler des personnages du roman. Des promenades, des variations, des découvertes : une photo inconnue et qui bouleverse notre connaissance de la biographie, une lettre inédite et mystérieuse.
Le premier volume du cycle de "La Petite Histoire" de Lenotre, passion de mon enfance, portait le titre de Napoléon : Croquis de l'épopée. C'est ce que je propose ici, au sujet de Proust, parce que l'écriture de la Recherche et le livre lui-même en furent bien une : des croquis de l'épopée.'
Jean-Yves Tadié. -
Chaque siècle a besoin d'une Comédie humaine. Celle du XXe nous a été donnée par Marcel Proust. Sa vie a coïncidé avec la meilleure époque de la IIIe République et avec les sources du monde contemporain. Il a observé le remplacement d'une société de cour par une société des élites, et la permanence d'un peuple chargé d'histoire.
C'est le regard de Proust sur ce monde extérieur changeant que nous avons voulu analyser. Si le monde intérieur de l'auteur, avec sa sensibilité et ses passions, nous est bien connu, s'épanouissent également dans son oeuvre une sociologie, une géographie et une histoire, chacune de ces disciplines se proposant de rendre compte du monde tel qu'il a été, tel qu'il est. En creux se dessine alors un portrait renouvelé d'un auteur tout à fait dans son siècle.
Quelle surprise de voir Proust, parfois injustement décrit comme un peintre du passé, si sensible à certains aspects de la vie collective moderne ! Observateur avisé de ses contemporains, il intervient volontiers dans les débats de l'époque (génocide arménien, affaire Dreyfus, séparation de l'Église et de l'État), tout autant qu'il fait preuve d'un grand intérêt pour les progrès techniques nombreux (téléphone, aviation). Homme social évoquant ses fréquentations, boursicoteur peu capable de gérer sa fortune, géographe de Paris et de la province, Proust se dévoile de façon inédite, parfois malgré lui.
Voici donc un parcours à travers un autre monde, et à la découverte d'un autre Proust. -
Retrouver des lettres inédites de Proust est toujours un événement. Plus encore lorsqu'elles s'adressent à un personnage public, Pierre de Polignac devenu Pierre de Monaco, duc de Valentinois, et personnage d'À la recherche du temps perdu sous les traits du comte de Nassau. Proust a connu, sans doute grâce à Paul Morand, le jeune Pierre en 1917.
Comment ne pas s'intéresser à un si bel homme, cultivé, descendant d'une des plus vieilles familles françaises et bientôt marié à la princesse héréditaire de Monaco ? Ces lettres, tour à tour touchantes, drôles et pétillantes d'intelligence, racontent l'histoire de cette relation et de sa rupture.
Ces caractères si difficiles à déchiffrer, tracés à la hâte par un grand malade (il mourra deux ans plus tard), révèlent, comme les bons romans, tous les mouvements de la séduction et de la passion qui ne peuvent s'expliciter, une confession interdite, et même une esthétique : comment aider Pierre de Polignac (et bien d'autres) à devenir écrivain ? -
« Ce volume réunit l'ensemble des sept préfaces que j'ai données à des oeuvres de Malraux dans la Collection blanche et la Bibliothèque de la Pléiade : écrits farfelus, lettres choisies, carnets de voyage en URSS et du Front populaire, écrits sur l'art, essais critiques. Il couvre donc l'ensemble de la pensée de Malraux essayiste, dont il dégage les grands thèmes et souligne l'actualité. Si je me rappelle mes premières impressions à la lecture de Malraux, quelqu'un apparaissait, qui nous disait que l'histoire pouvait se raconter à rebours, à partir de l'art moderne (qui nous était cher, la jeunesse s'est toujours voulue moderne) vers le passé, tous les passés. Raconter n'était pas le mot, cette nouvelle histoire était faite d'apparitions, comme celle de Mme Arnoux dans L'Éducation sentimentale. C'était aussi une nouvelle géographie : surgissaient l'Afrique, l'Asie aux mille ateliers, l'Amérique de l'art précolombien, les îles d'Océanie. Mais tout excepté le médiocre, qui n'explique rien, sauf la prose du monde. L'histoire volait en éclats sous le choc des éclairs. Nos manuels, en effet, n'étaient pas écrits, ne relevaient pas de la littérature. Malraux, lui, donnait un équivalent stylistique des oeuvres dont il parlait, il traitait avec elles d'égal à égales et les reconstituait en une phrase, une image, un élan lyrique. C'était le sismographe que nous aimions aussi chez André Breton. Nous n'avions, d'autre part, jamais vu ces confrontations de photographies, de reproductions d'oeuvres d'art, ces courts circuits qui font jaillir une étincelle (dont nous étions voleurs, suivant le conseil de Rimbaud, notre contemporain).Les archives du comité Nobel ont montré que Malraux n'avait pas eu ce prix parce qu'il n'écrivait plus de romans. Étrange hiérarchie des genres, qui exclut l'essai du champ littéraire ! Au pays de Montaigne, de Pascal, de Montesquieu, de Valéry, on tiendra au contraire qu'il n'est pas moins littéraire que la fiction. La même imagination créatrice qui s'est illustrée dans La Condition humaine est présente dans Les Voix du silence, et dans la critique littéraire, dont L'homme précaire et la littérature représente l'aboutissement. L'Homme précaire retrouve le sens de la littérature. Les Voix du silence peuvent apparaître comme une recherche des temps et des arts perdus : styles négligés, artistes oubliés, continents engloutis. Elles retrouvent le temps de l'art. Restait à montrer par quels moyens. » (J.-Y. T.)
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Le roman d'hier à demain
Blanche Cerquiglini, Jean-Yves Tadié
- Gallimard
- Hors série Connaissance
- 15 Janvier 2013
- 9782072465628
Aujourd'hui, en littérature, tout est roman. Autobiographie, récit poétique, essai : le roman les englobe tous. S'il est actuellement le genre dominant, c'est qu'au XXe siècle il a renouvelé son langage et ses formes, en empruntant des voies divergentes, allant de la synthèse encyclopédique à l'éclatement, de l'air pur des grands sommets aux secrets du laboratoire de recherche. C'est ce langage qui est examiné dans cet essai. En classant par grands concepts les différents aspects du roman, les oeuvres apparaissent comme l'illustration d'une description générale : une vision du monde.
Loin de tout palmarès, sont présents ici moins des oeuvres ou des auteurs que des problèmes : comment, de 1900 à nos jours, le roman met en question l'Histoire, la société mais aussi la tradition littéraire ; les manières de penser le roman comme les manières dont pensent les romanciers dans le roman. En mettant au jour les structures romanesques qui demeurent, s'écrit ici une histoire du roman d'aujourd'hui qui est encore celle d'hier et déjà celle de demain. -
Ici, c'est avant tout l'homme, l'enfant, le mondain, le critique d'art et le brillant auteur qui sont évoqués à travers cette conférence éclairante sur la vie et la personnalité de Marcel Proust.
Jean-Yves Tadié est professeur émérite à la Sorbonne où il enseigne la littérature. Il est spécialiste de Marcel Proust et a publié de nombreux ouvrages sur À la recherche du temps perdu ainsi que sur l'auteur.