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Vivre ou lire ?... Telle est la question ! Vincent Dufourcq, fils d'un libraire bayonnais, a contracté, dans la boutique paternelle, la haine des livres. Il quitte la France pour l'Argentine où il devient un hors-la-loi. Dans le même temps, Maïtena d'Urruty, qui mène à Paris une vie de débauche, décide de se ranger. Entrée par hasard dans la librairie désertée, elle n'en sortira plus, et finira par seconder le vieux libraire.
Mais de tels choix peuvent-ils être définitifs ? Quel aventurier n'a la nostalgie des soirées naguère consacrées à la lecture ? Quelle femme rangée ne frissonne au passage des jeunes gens ? Le dernier mot n'est jamais dit. Les vies oscillent, sans jamais se fixer, entre deux absolus : l'empire des sens, l'empire des livres. -
Focker, habitant Berlin-Est, veut fuir à l'Ouest par les égouts. Comme son seul bien est une armoire de famille dont il ne veut pas se séparer, il la découpe en menus morceaux et la mange avant de partir. Passé à l'Ouest, il raconte son histoire à Neckar, journaliste à la télévision, qui comprend aussitôt le parti qu'on peut tirer d'une telle aventure. L'armoire mangée devient le symbole de la liberté. Mondovision, journaux, tournées internationales, autant de fabuleux contrats pour l'humble Focker, saisi à présent dans un autre étau, celui d'un capitalisme forcené qui rappelle violemment son contraire.
Ce récit politique est aussi une fable, dont la morale, amère, peut frapper la conscience de tous les hommes, qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs. -
J'avais trente ans, j'étais comme la plupart des hommes : tantôt je ne pensais qu'aux femmes, tantôt j'oubliais qu'elles existaient.
J'étais journaliste, je faisais un peu de critique d'art. Un soir de novembre, traversant les jardins du musée Guimet au sortir d'une exposition, je crus ressentir un choc électrique : mon regard venait de croiser celui d'une femme qui, venant de l'avenue du Président-Wilson, se dirigeait, elle, vers le musée. Je m'arrêtai net, et me retournai vers celle dont je n'avais rien perçu d'autre que cette onde violente, jaillie des yeux. -
Par amour, tout est possible et les pires turpitudes deviennent hymne au désir et à l'accomplissement de soi.Une femme rencontre un homme et décide de se donner entièrement à lui, sans retenue. Ce qui pourrait apparaître comme banal devient sous la plume de Valérie Boisgel une exploration de la démesure et du vertige de l'amour physique et cérébral. Alors peu importent les distances, les absences lorsque les corps vibrent sur la même corde.
Par amour, tout est possible et les pires turpitudes deviennent hymne au désir et à l'accomplissement de soi. C'est dans cette description minutieuse du sexuel, jamais glauque, jamais vulgaire, mais grand-messe des plaisirs procurés par le sentiment amoureux, que se situent le talent et l'originalité de Valérie Boisgel.. -
"Pierre Bourgeade s'intéresse aux femmes. Non, pas seulement de la façon que vous imaginez. En tant que porteuses de ce mystère qui, depuis l'aube des temps, préoccupe l'homme. Les femmes en tant que telles ? Et vues, non par une féministe, par une Mme de Beauvoir, mais par un homme, écrivain ? Un écrivain qui aurait lu Apollinaire, André Breton et Georges Bataille ? Un poète, le mot est lâché, et qui sent fortement le soufre."
Maurice Nadeau.