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Gallimard
-
Idéalisme moral et réalisme politique
Simone de Beauvoir
- Gallimard
- Folio Le Forum
- 19 Octobre 2017
- 9782072749087
"Réconcilier morale et politique, c'est donc réconcilier l'homme avec lui-même, c'est affirmer qu'à chaque instant il peut s'assumer totalement." À l'origine, quatre articles parus dans Les Temps modernes dans la première année d'existence de la revue, entre 1945 et 1946. Il s'agit pour Beauvoir de défendre l'existentialisme naissant contre les lieux communs émis par "la sagesse des nations". Pourquoi est-ce si important ? Parce que la prétendue sagesse des nations dessine une vision du monde à laquelle les existentialistes ne souscrivent pas : il faut remettre en question les clichés définitifs comme "le bonheur n'est pas de ce monde" ou "la nature humaine ne changera jamais". Dans cette période d'après-guerre où la société a été déchirée et les liens distendus, la question de la morale se pose dans d'autres termes. Les rapports entre l'idéalisme moral et le réalisme politique méritent qu'on s'y arrête : peut-on vraiment considérer que cette question est datée ?
Folio Le Forum est une collection de textes de réflexion, en lien avec l'actualité. Incisif, engagé sans être partisan, chaque ouvrage interpelle le lecteur, comme le dit clairement la couverture. -
Le perdant radical ; essai sur les hommes de la terreur
Hans Magnus Enzensberger
- Gallimard
- Folio Le Forum
- 1 Mars 2017
- 9782072683923
"Revenons plutôt à la question de savoir comment le mouvement islamiste, avec tout ce qu'il promet, a pu écarter de la course tous ses concurrents séculiers et recruter un nombre croissant de membres prêts à passer à l'acte. Plus on étudie leur mentalité, plus il devient clair qu'on est en présence d'un groupe de perdants radicaux. Toutes les caractéristiques se retrouvent ici : même désespoir dû à l'échec, même recherche de boucs émissaires, même perte du sens des réalités, même soif de vengeance, enfin le souhait, par l'escalade de la terreur, de devenir maître de la vie des autres et de sa propre mort."
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"Dans cette anthologie, Mai 68 apparaît sous une forme paradoxale : intense et insignifiant, vivant et disparu, haï et regretté, utopie réaliste qui demande l'impossible, phénomène contradictoire qui agrège tous les imaginaires du temps sans jamais s'y limiter. Mais sa force réside encore aujourd'hui dans cette force de subversion et cette capacité de saper tout ce qui croyait pouvoir durer et qui, depuis, se sait provisoire. Une brèche fut ouverte. Mai aura cette année cinquante ans. L'âge des pères qu'il giflait, l'âge largement dépassé de la génération à laquelle il a donné son nom. Le temps de métamorphoser à force de discours la plaie en cicatrice."
S. Doudet -
Mai 68, révolution par l'idée
Maurice Blanchot
- Gallimard
- Folio Le Forum
- 1 Septembre 2018
- 9782072786396
'Au printemps 1968, dans les rues de Paris, une révolution de la révolution a donc eu lieu, juge Blanchot, qui nous invite à vivre et à penser
les luttes politiques hors de tout horizon d'une prise de pouvoir, en accord avec l'injonction marxienne à "la révolution en permanence".'
Jean-François Hamel et Éric Hoppenot. -
"Ce texte est une lettre, adressée à nos enfants.
Elle est née sous le coup de la colère : colère devant les difficultés de mes compatriotes, colère devant le rabaissement de la France, colère devant le départ pour l'étranger de tous ces jeunes qui désespèrent de notre pays.
Je dis dans cette lettre ce que la France est pour moi. Je montre ce que je lui dois. Je veux expliquer à mes enfants quelles sont leurs origines et pourquoi ils peuvent en être fiers. Je leur raconte la vie de ma grand-mère maternelle, et pourquoi elle a tant compté pour moi. Elle m'a appris la langue française, qui est le vrai ciment de notre nation. Elle m'a donné le goût du risque et le sens de la liberté. Je leur parle de mon grand-père, né en Algérie et blessé dans la guerre de 14, et de cet autre grand-père prisonnier en Allemagne. Je leur parle de mon propre père qu'ils n'ont pas connu. À travers la vie de ces parents, je leur rappelle une histoire dont ils sont les dépositaires : la grandeur nationale, la colonisation, la guerre, la débâcle, la reconstruction, les doutes actuels.
Je leur parle de mes rencontres avec des Français, de leur créativité, de leurs talents. Je leur dis mon incompréhension devant les charges dont on les accable et ma volonté de leur redonner un espoir et de la liberté.
Je dis à nos enfants qui je suis : un Français de cette France ancienne, qui veut en inventer une nouvelle avec eux."
Bruno Le Maire.