C'est un événement. Simone Veil accepte enfin de se raconter à la première personne.
De son enfance niçoise dans une famille juive complètement assimilée, et de sa déportation à Auschwitz avec sa mère et l'une de ses soeurs en mars 1944, jusqu'à ses fonctions les plus récentes, elle a su s'imposer comme une figure singulière et particulièrement forte dans le paysage politique français. Femme libre s'il en est, elle a exercé le pouvoir sans jamais le désirer pour lui-même mais pour améliorer, autant qu'elle l'a pu, les conditions de vie de ses concitoyens : à l'administration pénitentiaire, puis au ministère de la Santé dans le gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing - c'est là qu'elle fait voter, contre son camp, la loi sur l'IVG ; à la présidence du Parlement européen, où elle se montre capable de tenir tête au Premier Ministre français, Raymond Barre ; comme ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Balladur et présidé par François Mitterrand ; au Conseil constitutionnel ainsi qu'à la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Fidèle à ce qu'elle estime être la fonction des rescapés des camps de la mort, elle a témoigné, chaque fois qu'elle l'a pu, en France comme partout, de son expérience d'Auschwitz.
Mais cette femme de mémoire n'est jamais nostalgique, jamais passéiste, elle n'a souci que du monde de demain, celui qu'elle lèguera à ses petits-enfants et à ses arrière-petits enfants dont la place est grande dans sa vie.
Elle a beaucoup voyagé, rencontré la plupart des « grands » de ce monde, vécu de près les événements majeurs du XXe siècle. Elle en parle sans forcer sa voix, mais on l'entend.
« L'Ukraine est vue de Moscou comme la pièce essentielle d'un dispositif de protection à contrôler ou, au mieux, à neutraliser.»
Arpentant les contrées d'Europe médiane et orientale depuis une trentaine d'années, le géographe et diplomate Michel Foucher, spécialiste des frontières géopolitiques, analyse le confit russo-ukrainien en mettant au jour la cartographie mentale - historique, politique, territoriale et identitaire - du duel qui oppose les deux nations suite à l'agression fratricide lancée par Vladimir Poutine. Cette cartographie entre Baltique et mer Noire, étendue par ses causes et ses effets à l'Europe entière, porte l'empreinte d'une confrontation entre un passé qui ne veut pas passer - celui de la Russie, comme puissance autocratique et impériale - à un futur qui ne semble devoir naître que dans la résistance et la souffrance, celui de l'Ukraine comme État-nation souverain « inclinant vers le monde euroatlantique » (Havel). Un duel qui affecte gravement l'état du monde et dont le déroulement et l'issue nous concernent tous.
« Il ne s'agit plus de commenter ou de comprendre le réel : il s'agit de produire du réel. Ce qui tue aujourd'hui et avant tout, c'est notre manque d'imagination. L'art, la littérature, la poésie sont des armes de précision. Il va falloir les dégainer. Et n'avoir pas peur de ceux qui crieront au scandale et à la trahison. » En répondant aux questions brûlantes d'actualité de Carole Guilbaud, Aurélien Barrau remet le politique et le social au coeur de l'écologie. Il nous aiguillonne vers un renouveau démocratique, où la liberté la plus fondamentale est d'abord celle du pouvoir vivre. Dans la lignée de la revue Apulée, engagée dans la défense indéfectible des libertés et attachée aux voix du monde, Les Apuléennes proposent des entretiens, essais, articles et analyses en résonance directe avec les enjeux et les perspectives actuels.
Pourquoi un peuple s'est-il livré à un seul homme en juin 1940 ? Comment cet homme est-il parvenu à s'emparer d'un navire sombrant au milieu de la tempête ? Pourquoi la faiblesse des hommes au pouvoir dans l'entre-deux-guerres lui a-t-elle été si propice ? Quelle France a pactisé avec l'Allemagne nazie ? De quoi Pétain est-il le nom ? Faut-il craindre son fantôme ?
Ces questions hantent la psyché collective française depuis 1945.
Dans une enquête inédite, le journaliste Philippe Collin interroge douze historiens, parmi les plus importants sur cette période, pour comprendre le rôle et la vie hors normes de Philippe Pétain.
Éric Alary, Stéphane Audoin-Rouzeau, Fabrice Bouthillon, Olivier Dard, Laurent Joly, Nicolas Offenstadt, Pascal Ory, Denis Peschanski, Yves Pourcher, Henry Rousso, Bénédicte Vergez-Chaignon, Annette Wieviorka.
Si tu veux que la gloire et les succès t'accompagnent, ne perds jamais de vue la doctrine, le commandement, la discipline, la prévoyance. Car celui qui excelle à résoudre les difficultés le fait avant qu'elles ne surviennent ; celui qui maîtrise autant l'approche directe et indirecte que la ruse triomphera. Voilà l'art de l'affrontement.
Connais-toi toi-même et connais ton ennemi, ta victoire ne sera jamais mise en danger. Connais le terrain, connais le temps, ta victoire sera alors totale.
Traduit du chinois par le père Amiot
Pour l'Ukraine est composé d'une trentaine de discours choisis parmi les plus marquants de ceux que le président Zelensky a prononcés depuis la veille de la guerre, puisque, le 21 février, pressentant l'attaque, il a solennellement appelé son peuple à l'unité de la nation. On y trouvera les dramatiques discours du premier jour (le matin et le soir de l'invasion), mais aussi les grands discours institutionnels comme ceux qu'il a tenus devant le Congrès américain, l'Assemblée nationale française, le Parlement anglais, et des discours aux populations européennes, comme celui de Prague, le 4 mars.
Sans relâche, il se pose en défenseur de son pays et, bien au-delà, des valeurs de démocratie et de liberté mises en danger par cette guerre. Volodymyr Zelensky nous avertit : si l'Ukraine tombe, c'est l'Europe qui tombe. Une parole qui restera à l'égal des plus grands discours de défense des valeurs démocratiques.
Cet ouvrage exclusif, publié avec l'accord des autorités ukrainiennes sur la base de textes autorisés, constitue la première édition mondiale de ses discours.
PREMIERE PUBLICATION MONDIALE.
TOUS LES PROFITS DE LA VENTE DE L'OUVRAGE SERONT REVERSÉS A L'ORGANISME DE SOUTIEN AU PEUPLE UKRAINIEN GÉRÉ PAR L'AMBASSADE D'UKRAINE A PARIS.
Traduit de l'anglais et annoté par Raphaël Zyss.
« Le Royaume-Uni des années 1980. Les années Thatcher. Elles sortent toutes de là, les voix qui courent dans ce livre, elles plongent au creux de plaies toujours béantes, tissent un récit social, la chronique d'un pays, mais plus que cela, elles laissent voir le commencement de l'époque dans laquelle nous vivons et dont nous ne savons plus comment sortir.
C'est l'histoire d'un spasme idéologique, doublé d'une poussée technologique qui a bouleversé les vies. Ici s'achève ce que l'Occident avait tenté de créer pour panser les plaies de deux guerres mondiales. Ici commence aujourd'hui : les SOS des hôpitaux. La police devenu force paramilitaire. L'information tombée aux mains de magnats multimilliardaires. La suspicion sur la dépense publique quand l'individu est poussé à s'endetter jusqu'à rendre gorge. La stigmatisation de populations entières devenues ennemis de l'intérieur.
Londres. Birmingham. Sheffield, Barnsley. Liverpool. Belfast. Ancien ministre. Leader d'opposition. Conseiller politique. Journaliste. Ecrivain. Mineur. Activistes irlandais. Voici des paroles souvent brutes qui s'enchâssent, s'opposent et se croisent. Comment ne pas entendre ces quelques mots simples venus aux lèvres de l'ancien mineur Chris Kitchen comme de l'écrivain David Lodge : une société moins humaine était en gestation ?
Comment ne pas constater que le capitalisme qui prétendait alors incarner le monde libre face au bloc soviétique en plein délitement, est aujourd'hui en train de tuer la démocratie ?
Quand la mémoire prend forme, il est peut-être trop tard, mais il est toujours temps de comprendre. »J.P.
Spécialiste de l'extrême droite et du régime de Vichy, Laurent Joly resitue Éric Zemmour dans la tradition politique du « nationalisme ethnique », né au tournant du XXe siècle et dont les idées ont été portées au pouvoir en 1940.
Si Zemmour veut réécrire l'histoire de Vichy et de la persécution des juifs, c'est que son projet vise à rendre possibles des politiques disqualifiées depuis les crimes de la collaboration : mettre à bas l'État de droit, stigmatiser des minorités, expulser deux millions d'étrangers et de « mauvais Français »...
Se fondant sur des sources inédites, exhumant des controverses oubliées, Laurent Joly démontre dans cet essai implacable qu'Éric Zemmour n'hésite pas à falsifier les faits historiques afin d'unir les droites sous l'étendard de la haine de l'étranger. Ce que le polémiste dit et écrit sur Pétain, Vichy et la Shoah est révélateur de ce qu'il est, de ce qu'il pense et de ce qu'il veut faire si lui-même ou ses idées arrivaient au pouvoir.
Les mensonges anciens ne font pas des « vérités » nouvelles : l'histoire scientifique est un acte de salubrité publique à l'ère de la malhonnêteté intellectuelle triomphante.
Depuis le 24 février 2022, 6 heures du matin, on ne voit plus le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, qu'en pantalon de treillis, tee-shirt et veste kaki. Malgré les tentatives d'assassinat, il reste à Bankova, le siège de la présidence en plein coeur de Kyiv, la capitale ukrainienne. Le décor pompeux de l'édifice est devenu surréaliste : des sacs de sable obstruent les fenêtres, les gardes du corps ont troqué leurs costumes pour des gilets pare-balles.
Mal rasé et assis sur les marches du hall d'entrée, le président Zelensky donne des interviews à la presse internationale. C'est là que celui qui dirige le pays depuis 2019 s'est métamorphosé en chef de guerre, incarnation de l'héroïsme et de la résistance de tout un peuple, qui lutte à la vie à la mort pour sa liberté.
L'ancien comédien et animateur télé n'était pourtant pas destiné à ce rôle. Qui est cet homme arrivé en politique par effraction et sur les épaules duquel repose une partie du destin de l'Europe ? Tous deux sur le terrain, les auteurs nous livrent une enquête au plus près de ce personnage hors du commun.
Et si l'Ukraine libérait la Russie ? Cette phrase semble indécente alors que la guerre fait rage, que l'Ukraine est ravagée, que la Russie s'efforce de détruire toutes ses infrastructures civiles ; alors que l'on découvre de jour en jour des dizaines et des dizaines de crimes de guerre perpétrés par l'armée russe ; alors que c'est l'existence même de l'Ukraine, en tant que pays et en tant que nation, qui est mise en cause par Vladimir Poutine.
Et si l'Ukraine libérait la Russie ? Je veux dire, si l'électrochoc provoqué par le désastre ukrainien arrivait, en Russie, à réveiller les consciences, et à changer l'Histoire russe ?
André Markowicz est né en 1960. Il a traduit, entre autres, pour les éditions Actes Sud, toutes les oeuvres de fiction de Dostoïevski, Eugène Onéguine de Pouchkine ainsi que le théâtre complet de Tchékhov, avec Françoise Morvan et Le Maître et Marguerite de Boulgakov (aux éditions Inculte). C'est aussi avec elle qu'il anime depuis 2019 les éditions Mesures. Depuis 2013, il tient un journal en ligne sur Facebook.
« Plongés dans ce continent mental de la Pandémie, qui entrave la critique et qui tue le réveil des aspirations démocratiques, nos esprits sont comme occupés. »
La conviction qui nous anime en prenant aujourd'hui la parole, c'est que plutôt que de se taire par peur d'ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l'espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l'omerta n'est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l'avenir du vivant.
Guy Marchant a réfléchi, c'est lui, l'homme providentiel. Il veut offrir à la France le meilleur. Il est prêt à négocier, au plus haut sommet du monde, avec ses homologues internationaux. Il est prêt à se battre pour relever les défis de toutes les crises : sanitaires, économiques, sociales, environnementales et culturelles. En un mot, il est prêt à entrer dans l'Histoire. Mais avant, il y a cette épreuve majeure qu'est la campagne électorale. Un passage ultime en démocratie, un temps à part avant les grandes affaires. Affiches, meetings, annonces, porte-à-porte, communiqués de presse, discours, poignées de main, slogans... Pour mettre toutes les chances de son côté, notre homme et son équipe vont suivre, tant bien que mal, mais à la lettre, les codes décalés d'une partie de campagne. Votez Guy Marchant !
« J'ai croisé la route de Vladimir Poutine à plusieurs reprises dans ma vie. J'étais bien loin de me douter que cet homme sans envergure accéderait un jour au pouvoir suprême. »
Ancien officier supérieur du KGB, Sergueï Jirnov décrypte les enjeux cachés d'une guerre que personne n'avait vu venir. Il dévoile ce qui avait vocation à rester secret : la mécanique qui nous a menés au bord de la guerre nucléaire.
À travers ce récit vertigineux apparaît la personnalité impénétrable du tsar du Kremlin.
Des morts suspectes aux protocoles secrets de la dissuasion, de l'analyse des sanctions économiques au contentieux historique entre la Russie et l'Ukraine, Sergueï Jirnov nous fait pénétrer dans les coulisses du vrai pouvoir.
On y découvre avec stupéfaction les obsessions et les rancoeurs du despote, ses multiples fautes stratégiques, la politique provocatrice de l'OTAN et l'attitude ambivalente des Européens.
Est-il encore temps, pour sortir de ce redoutable engrenage, d'éliminer Poutine ?
Un document exceptionnel à la fois fascinant et inquiétant.
Sergueï Jirnov est un ancien officier supérieur du service des clandestins, le plus prestigieux du KGB. Il a rencontré Vladimir Poutine au sein de l'institut Andropov qui formait les futurs éléments opérationnels. Expert de la Russie, il connaît bien la France dont il parle la langue. Il est l'auteur de trois livres dont le dernier est L'Éclaireur.
« Arrivée à l'assemblée nationale avec des idéaux, j'ai déchanté dès le premier café avalé (3,60 euros en face du Palais Bourbon). Machisme, violence, silence, rapports de domination : le Parlement reproduit les hiérarchies qui écrasent les femmes et les minorités. » Comme collaboratrice d'élus, Mathilde Viot était aux premières loges pour voir le pouvoir masculin à l'oeuvre. Son livre au ton mordant et vif est un récit de l'intérieur, nourri d'anecdotes, de scènes vues... et de colère. Elle y décortique cette masculinité hégémonique et toxique pour notre démocratie et analyse la façon dont l'institution tout entière est tournée vers la dissimulation de la violence qu'elle génère. Alors, autant s'en débarrasser ! Car la politique a tout à gagner à une redéfinition féministe et écologiste de ses codes.
En 1956, Howard Zinn s'installe à Atlanta afin d'enseigner au departement d'histoire du Spelman College, un etablissement d'enseignement superieur uniquement fréquenté par des femmes noires. Arrivant de Boston, il découvre un Sud profond secoué par le mouvement des droits civiques, dans lequel le militantisme étudiant joue un rôle important. Intellectuel capable de penser l'histoire sans renoncer à la faire, Howard Zinn s'engage sans hésiter dans les luttes que mènent les Afro-Américains. Et le paie cher: en 1963, on le licencie de Spelman en raison de ses positions contre la ségrégation.
Combattre le racisme raconte ces années de résistance tout en les replaçant dans la longue histoire des luttes contre l'esclavage et le racisme aux États-Unis. Dans une prose claire, sensible et vivante, Zinn nous livre ses reflexions sur les abolitionnistes, la marche de Selma a Montgomery, John F. Kennedy, les piquets de greve et, pour finir, son message aux etudiants de l'universite de New York au sujet de la question de la race, dans un discours qu'il a prononce a la veille de sa mort. Il exprime la conviction inebranlable que les gens ont le pouvoir de changer les choses s'ils suivent ensemble la tradition americaine de la desobeissance civile.
Le 20 janvier 2022, l'Assemblée nationale a reconnu le génocide du peuple ouïghour en Chine. Dilnur Reyhan redonne ici un nom et une voix aux femmes et aux hommes - écrivains, poètes, traducteurs, éditeurs, universitaires, chercheurs - qui ont été enfermés, « rééduqués », condamnés à mort ou à perpétuité. Face à la destruction à marche forcée d'une langue, d'une culture, de tout un peuple, d'une civilisation, Dilnur Reyhan nous alerte aussi sur le sort tragique des femmes ouïghoures et en appelle à la solidarité des féministes françaises. Dans la lignée de la revue Apulée, engagée dans la défense indéfectible des libertés et attachée aux voix du monde, Les Apuléennes proposent des entretiens, essais, articles et analyses en résonance directe avec les enjeux et les perspectives actuels.
En juillet 1846, Henry David Thoreau est emprisonné pour avoir refusé de payer un impôt à l'État américain, en signe d'opposition à l'esclavage et à la guerre contre le Mexique. Cette expérience sera à l'origine de cet essai paru en 1849 et qui fonde le concept de désobéissance civile. Ce texte influença Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela et il ne cesse d'inspirer philosophes et politiciens depuis plus de 150 ans.
À chaque élection présidentielle américaine, le National Intelligence Council (NIC), c'est-à-dire le cerveau prospectif de la CIA, fournit un rapport au nouvel élu de la Maison Blanche sur le monde du futur. Cette synthèse est construite à partir des analyses des meilleurs experts. Ce rapport 2021, qui envisage le monde de 2040, était très guetté dans le contexte éprouvant du Covid-19. Il annonce des bouleversements, en une génération, comme aucune autre n'en a vécu jusqu'à lors dans l'histoire de l'humanité : dans le domaine du climat, de la connectivité, de la biotechnologie, de l'intelligence artificielle. Il dessine aussi des sociétés plus fragmentées, sous tension, confrontées à des menaces et des enjeux sans frontières. Un monde plus contesté se dessine où la confiance entre gouvernants et gouvernés sera sérieusement ébranlée. Comment les sociétés affronteront-elle le vieillissement de leur population ? Comment résisteront-elles à la pression migratoire ? Au manque d'eau ? Pourquoi la jeunesse risque-t-elle de connaître des troubles mentaux aigus ? La technologie pourra t-elle atténuer les effets du changement climatique ? Quels seront les pays qui détermineront la marche des prochaines décennies ? Une renaissance démocratique est-elle possible ? Par sa clarté, la qualité de ses informations très sensibles qui couvrent tous les domaines, sa rigueur et son ouverture intellectuelle, Le Monde en 2040 vu par la CIA est un rapport indispensable pour appréhender notre avenir : il se trouve sur le bureau de Joe Biden.
Dans Macron président, la fin de l'innocence, un documentaire à sa gloire diffusé sur France 3, le président de la République Emmanuel Macron dit à propos de la Commune : « Versailles, c'est là où la République s'était retranchée quand elle était menacée ».
Les communards ont affublé Thiers, le boucher de la Commune, d'un certain nombre de sobriquets : Adolphe-le-Petit, Général Boum, Coeur Saignant, Obus 1er, Crapaud Venimeux, Tamerlan à Lunettes, César en raccourci, Satrape de Seine-et-Oise, Petit Jean-Foutre, Général Tom Pouce, Croquemort de la Nation.
Chez Jules Vallès il y avait aussi : « Foutriquet ».
Michel Onfray
Dans la pure tradition du libelle politique, Michel Onfray ose un portrait irrévérencieux d'Emmanuel Macron et dresse un bilan sans concession du quinquennat de l'« en même temps ». Cet essai mordant et drôle offre aussi, à l'heure des présidentielles, une édifiante radioscopie de notre société et de la faillite de sa classe politique.
Indispensable à quiconque entend voter... ou pas.
Il suffit de prononcer le mot Japon pour qu'aussitôt un déferlement d'images et de mots s'impose à nous : kimono, samouraï, geisha, esprit zen, karaoké, manga, sushi, Kenzo, Murakami ... tous font partie de notre univers et appartiennent à notre quotidien. Dans un ouvrage kaléidoscopique où s'entremêlent l'histoire, la géographie, les traditions et la modernité, la littérature et la mode, Richard Collasse nous invite à dépoussiérer nos idées reçues et décode pour nous les multiples énigmes de ce pays. Il nous offre un Japon de l'intime où les traditions et les superstitions occupent toujours une juste place au XXIe siècle en un équilibre bien subtil des
netsukes aux kimonos, des
shungas aux paysages d'Hiroshige, de
L'Empire des signes à
L'Empire des sens, de Kawabata à Murakami, de Takada Kenzõ à Kyotographie, de la cérémonie du thé aux sushis, du théâtre
nô à
Madame Butterfly, d'Hiroshima à Fukushima, des
yakuzas aux
Love hotels...
Ce dictionnaire amoureux est un ouvrage de mémoire éclatée, tant l'auteur, vivant au Japon depuisprès d'un demi-siècle, marié à une Japonaise et parlant parfaitement le japonais, y a mené toute sa carrière et s'est naturellement fondu dans les strates de ce pays multiple.
L'histoire secrète d'un candidat sous influence.À moins de trente ans, une jeune femme s'est invitée dans la campagne présidentielle en fabriquant un objet électoral inédit : Éric Zemmour. Énarque, brillante, manipulatrice, Sarah Knafo a bouleversé les équilibres de la droite réactionnaire et du paysage politique français. Qui est cette mystérieuse conseillère, à la fois stratège de Reconquête ! et compagne d'Éric Zemmour ?
Réponse dans cette enquête politique inédite.
Le grand historien Pierre Birnbaum livre son analyse des raisons du retour en force du nationalisme, thème au coeur de la campagne p résidentielle. Il voit dans le déclin de l'État la source du repli vers un nationalisme agressif réactionnaire et désignant des ennemis irréductibles. Birnbaum démontre comment des variables internes et externes minent cet État qui n'apparaît plus comme le garant de la cohésion nationale et de la citoyenneté partagée.
Après le beau succès de son ouvrage précédent, Le Grand Manipulateur : les réseaux secrets de Macron (35 000 exemplaires vendus), le nouveau livre du journaliste Marc Endeweld.
Une enquête riche en révélations sur la réalité de la position de la France à l'échelle mondiale : à l'heure où Macron évoque la nécessité de « relocaliser » l'industrie française, l'auteur montre comment les élites politiques et économiques sans foi ni loi de notre pays se sont vendues aux plus offrants au point qu'elles sont « sous l'emprise » d'intérêts étrangers parfois contradictoires. Airbus, Alstom, Areva, EDF : l'ensemble des industries stratégiques françaises est au coeur d'une guerre économique sans foi ni loi avec les États-Unis et la Chine, où les batailles se gagnent à coups d'interventions de barbouzes, d'avocats et de banquiers d'affaires.
Dans ce monde néolibéral aux parfums de guerre froide, la France n'a plus d'alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Et Emmanuel Macron semble désemparé, lui qui avait promis pourtant de restaurer « l'autonomie stratégique » de la France et de l'Europe.
La CIA a renoué avec sa vocation originelle : le renseignement. Elle est la seule agence à avoir prédit que Vladimir Poutine envahirait l'Ukraine.
Aussi, le nouveau rapport de la CIA sur les menaces qui pèseront sur notre monde dans les prochains mois doit être particulièrement pris en compte. Au premier chef : le conflit en Ukraine peut s'étendre aux pays alentours. C'est pourquoi, le lecteur découvrira dans cet ouvrage l'audition des responsables du Renseignement américain devant la Chambre des représentants au sujet de l'offensive de Vladimir Poutine mais aussi les faits et chiffres de la CIA sur l'Europe de l'Est et les Pays baltes, cette poudrière que nous connaissons si mal.
Dans le spectre des menaces, il ne faut pas oublier le reste du monde : la Chine continue sa folle course à l'armement, la Corée du Nord vient de lancer un missile balistique intercontinental, l'Iran veut étendre son programme nucléaire et son influence. La multiplication des cyber-attaques, l'utilisation malveillante des nouvelles technologies, les conséquences économiques de la pandémie de Covid et du réchauffement climatique, les migrations et les trafics criminels, le terrorisme mondial renforceront les tensions.
Ce rapport prospectif et captivant de la CIA appréhende avec lucidité un avenir de plus en plus instable et conflictuel.