«Nous, linguistes de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, sommes proprement atterrées par l'ampleur de la diffusion d'idées fausses sur la langue française.»
Les Linguistes atterrées
Les discours sur les "fautes" saturent quasiment l'espace éditorial et médiatique contemporain. Mais la différence entre une faute et une évolution, c'est la place qu'elle occupera à long terme dans l'usage. Et l'usage, ça s'étudie avec minutie. C'est le travail des linguistes. Face aux rengaines déclinistes, il devient indispensable de rétablir la rigueur des faits.
Non, l'orthographe n'est pas immuable en français. Non, les jeunes, les provinciaux ou les Belges ne "déforment" pas la langue. Oui, le participe passé tend à devenir invariable. Non, le français n'appartient pas à la France. Oui, tout le monde a un accent, voire plusieurs.
Dix idées reçues sur la langue, et surtout trente propositions pour en sortir.
"La peur était pour le peuple iranien une compagne de chaque instant, la moitié fidèle d'une vie. Les Iraniens vivaient avec dans la bouche le goût sablonneux de la peur. Seulement, depuis la mort de Mahsa Amini, la peur était mise en sourdine : elle s'effaçait au profit du courage."
Fin 2022, au plus fort de la répression contre les manifestations qui suivent la mort de Mahsa Amini, François-Henri Désérable passe quarante jours en Iran, qu'il traverse de part en part, de Téhéran aux confins du Baloutchistan. Arrêté par les Gardiens de la révolution, sommé de quitter le pays, il en revient avec ce récit dans lequel il raconte l'usure d'un monde : celui d'une République islamique aux abois, qui réprime dans le sang les aspirations de son peuple.
"C'est contre le cinéma que le cinéma doit se faire. En particulier s'il veut, au sein du nouveau monde des images, incarner le plus précieux, le plus vital : la liberté de penser, d'inventer, de chercher, d'errer et de se tromper, en somme d'être l'antidote."
Olivier Assayas
Constat fait de l'absence de pensée théorique du cinéma contemporain et de l'effacement de la cinéphilie, que nous reste-t-il pour penser ce que l'on persiste à appeler le septième art? Penser, c'est-à-dire donner du sens aux pratiques des réalisateurs, dépasser la fragmentation et la dépersonnalisation de leur oeuvre dans l'industrie des flux numériques... et justifier aussi qu'on puisse encore résister à l'attraction des plateformes au nom d'un cinéma indépendant et libre, avec l'éthique et les fins qui lui sont propres.
Ce texte a été écrit pour le site belge Sabzian, proposant chaque année à un réalisateur d'établir un état des lieux du cinéma.
Avec son légendaire talent de conteur, Michel Butor raconte l'histoire de la littérature française comme vous ne l'avez jamais lue : La Fontaine et Racine, Perrault et Chateaubriand, Proust et Céline, mais aussi la naissance du roman, l'Orient et ses fées, l'utopie, les métamorphoses de l'alexandrin ou encore les poètes de la Résistance...
Au fil d'échanges vivants et malicieux, cette figure majeure du Nouveau Roman restitue chaque auteur dans son époque, explique le mouvement qu'il a incarné.
Chez Butor, tout pétille. Il nous invite ici à une véritable fête de l'esprit.
La philosophie, comme on sait ou croit savoir, parle grec, allemand et sans doute français, mais certainement pas babylonien ou sanskrit. L'Inde a été exclue du champ de la philosophie ' proprement dite ' vers la fin du XVIIIe siècle. Depuis, des générations d'indianistes ont plaidé en vain pour la révision d'un procès mal instruit. Il est temps de congédier les clichés qu'entretient l'Occident sur l'Inde ancienne, censément trop absorbée par sa religiosité pour donner prise au concept. Vincent Eltschinger et Isabelle Ratié ont choisi de diriger l'attention moins sur les traditions doctrinales que sur un choix de problèmes montrant les philosophes et les écoles à l'oeuvre, défendant leurs positions sur un mode polémique. L'accent placé sur ces points de cristallisation du débat indien - soi, autrui, monde et conscience, perception et vérité, rationalité et religion, langage, Dieu, etc. - constitue l'originalité de l'ouvrage, qui donne à comprendre la philosophie indienne pour ce qu'elle est, dans son contexte, et non par comparaison, ce qui la priverait de son sens et de sa force.
Dork Zabunyan, L'écran brisé
Richard Linklater, Notes pour Dazed and Confused
Marcos Uzal, Richard, au hasard babillard
Philippe Fauvel, Céline et Jesse vont en bateau
Laurence Lécuyer, Se rassembler
Pierre Jailloux, S'éclater
Pierre Gabaston, Ordalies de Brisseau
Jean-Paul Fargier, Le Sang, film maudit de Jean-Daniel Pollet
Jean-Daniel Pollet, Lettres à François Truffaut
Gaspard Nectoux, Le secret derrière le Dorr
John Dorr, La tradition Griffith
Hervé Gauville, L'arche de Noé, 10
Élodie Tamayo, Abel Gance et l'anti-ciel
Abel Gance, La Fin du monde
François Dumont, Variations Vertigo
Après avoir travaillé en Alaska avec le peuple Gwich'in, Nastassja Martin a franchi le détroit de Béring pour entamer une recherche comparative au Kamtchatka. Pendant l'époque soviétique, les Even, peuple nomade d'éleveurs de rennes, ont été sédentarisés dans des fermes collectives. Après la chute du régime, beaucoup ont continué d'être les bergers des rennes qui ne leur appartenaient plus, les troupeaux étant aux mains d'entreprises privées. Depuis l'ouverture de la région en 1991, les anciens kolkhozes du Kamtchatka se transforment en plateformes touristiques.
En 1989, juste avant la chute de l'Union soviétique, une famille even aurait décidé de repartir en forêt, recréer un mode de vie autonome fondé sur la chasse, la pêche et la cueillette. Était-ce une légende ? Comment un petit collectif violenté, spolié, asservi par les colons avant d'être oublié de la grande histoire s'est-il saisi de la crise systémique pour regagner son autonomie ? Comment a-t-il fait pour renouer les fils ténus du dialogue quotidien qui le liait aux animaux et éléments, sans le secours des chamanes éliminés par le processus colonial ? Quelles manières de vivre les Even d'Icha ont-ils réinventées, pour continuer d'exister dans un monde rapidement transformé sous les coups de boutoir de l'extractivisme et du changement climatique ?
Dans ce livre, où les rêves performatifs et les histoires mythiques répondent aux politiques d'assimilation comme au dérèglement des écosystèmes, l'autrice fait dialoguer histoire coloniale et cosmologies autochtones en restituant leurs puissances aux voix multiples qui confèrent au monde sa vitalité.
2001 : Dominique Schnapper, pour l'importance et la qualité de ses travaux sur la République et la démocratie, est nommée au Conseil constitutionnel. Étrangcre au sérail politique d'ou sont traditionnellement issus tous les membres, elle est la premicre sociologue dans l'histoire de l'institution.
Neuf ans durant, elle tient le journal de cette expérience unique : nulle révélation sur les hommes du Conseil, ni sur le secret des délibérations, mais une réflexion sans pareille sur le fonctionnement de notre démocratie.
On pourrait croire, en effet, que le Conseil est l'institution supreme. Créé en 1958, il rompt avec la tradition française puisqu'il doit contrôler l'activité parlementaire au nom du respect de la Constitution alors que les Assemblées avaient toujours été souveraines. Toutefois, la place protocolaire médiocre des conseillers rappelle la réticence de De Gaulle ´r créer cette instance de validation ultime de la constitutionnalité du pouvoir dans son exercice.
C'est petit ´r petit, sans éclats et avec ténacité, que le Conseil s'est imposé, notamment par la continuité de son action assurée par le secrétariat général et fondée sur la référence ´r la jurisprudence, ce corpus des décisions antérieures constitué et rappelé par le service des juristes, qui préparent les dossiers pour les conseillers. Ainsi le Conseil peut fonctionner malgré l'extreme diversité de la culture juridique et constitutionnaliste de ses membres.
Des sociologues se sont faits boxeur, vagabond ou joueur de poker, afin d'oberver de l'intérieur un milieu particulier : c'est la sociologie participante. Dominique Schnapper, au cours de sa mandature, a été l'une des neuf voix qui décidcrent de la constitutionnalité de nos lois. Elle a en cela inventé une sorte de participation sociologique.
À Versailles, à Rome et à Madrid, se déroule le roman de l'une des femmes les plus remarquables du règne de Louis XIV, Anne Marie de La Trémoille-Noirmoutier, princesse des Ursins. Sachant admirablement marier les intrigues politiques aux intrigues amoureuses, elle tira tout le parti qu'il était possible de son esprit et de sa beauté, au cours d'une vie qui fut longue et mouvementée.
Très proche de la réalité historique, Le bal de la guerre évoque un monde fascinant et lointain, où s'affrontaient les courtisans dans des luttes sans merci.
L'intelligence artificielle connaît son heure de gloire. Aux déboires des commencements ont succédé, au tournant du XXIe siècle, des avancées spectaculaires mais qui ne sont pas parfaitement comprises : l'intelligence artificielle reste en partie opaque. Pis : elle a beau progresser, la distance qui la sépare de son objectif proclamé - reproduire l'intelligence humaine - ne diminue pas.
Pour dissiper cette énigme, il faut en affronter une deuxième : celle de l'intelligence humaine. Celle-ci ne se réduit pas à la capacité de résoudre toute espèce de problème. Elle qualifie par un jugement la manière dont nous faisons face aux situations, quelles qu'elles soient, dans lesquelles nous sommes. L'intelligence est une notion irréductiblement normative, à l'image du jugement éthique ou esthétique, et c'est pourquoi elle est réputée insaisissable.
Un système artificiel "intelligent" connaît non pas les situations, mais seulement les problèmes que lui soumettent les agents humains. C'est sur ce point uniquement que l'intelligence artificielle peut nous épauler. De fait elle résout une variété toujours plus grande de problèmes pressants.
Ce devrait demeurer là son objectif, plutôt que celui, incohérent, de chercher à égaler, voire surpasser, l'intelligence humaine. L'humanité a besoin d'outils dociles, puissants et versatiles, et non de pseudo-personnes munies d'une forme inhumaine de cognition.
Rentrée littéraire 2020.
Il est aussi rare de trouver des inédits de grands écrivains disparus que des textes de grands auteurs étrangers qui ne soient pas encore traduits. Ces deux éléments sont exceptionnellement réunis dans ce volume qui rassemble un roman inachevé de Joseph Roth, exhumé en 1978, soit près de quarante ans après sa mort, et huit nouvelles qui n'ont encore jamais paru en français. C'est dire l'importance de cet ensemble, qui vient enrichir l'oeuvre de l'un des romanciers majeurs du XXe siècle.Perlefter, histoire d'un bourgeois est le portrait éblouissant d'un conformiste. Homme tiède, hypocrite, incapable d'aimer ou de haïr, égoïste, pingre et pétri de peurs, cet affairiste se montre prêt à toutes les compromissions dès lors qu'elles servent ses intérêts. Il sait s'adapter à tous les régimes, la monarchie comme la république, mais redoute la révolution et toute forme de désordre susceptible de nuire à sa réussite. Perlefter est le prototype de ces opportunistes qui, le moment venu, soutiendront sans scrupules Hitler et son régime. Roman politique et social, Perlefter, histoire d'un bourgeois offre une fascinante étude de caractères, comme chacune des nouvelles ici magnifiquement restituées par Pierre Deshusses. On y retrouve l'une des caractéristiques de Joseph Roth : la nostalgie d'un monde perdu, avec cette tension constante entre le passé et le présent. Mais si l'auteur de La Marche de Radetzky refuse l'exaltation du progrès et de la modernité, il n'idéalise pas pour autant cet univers disparu et fait preuve à son égard d'une grande lucidité critique, y décelant des germes de violence et de brutalité annonciateurs du pire. La force de ces récits tient aussi à l'écriture de Roth : ce style si particulier et si bien rythmé où alternent évocations sensorielles et pointes philosophiques, satire et paradoxes.
L'enquêteur Cicéron reprend du service ! Cette fois, le mort prend la poudre d'escampette et il faut le rattraper !??
Pendant que René se met en ménage, Momo et moi on rame entre Seine et Rhône.?Un macchabée qui prend la poudre d'escampette entre la mise en bière et l'enfouissement éternel, c'est pas tous les jours que ça arrive. Il a suffi d'un gros grain de sable de quatre-vingts kilos pour que l'évasion ne passe pas inaperçue.?Une famille éplorée, une loueuse de camionnettes bien sous tous rapports, une Fiat Ducato baladeuse, une vieille Parisienne nymphomane et du fil à retordre, il en faut plus, au manchot et à moi, pour nous impressionner.
Alors, pas à pas, on va tout faire pour remettre le mort dans le droit chemin.
Suivez-nous, vous verrez du pays?!
Découvrez sans plus tarder le treizième opus des aventures du détective Cicéron !
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE (à propos de la série)
Voilà encore une belle découverte ! Un style bien personnel qui permet d'avoir le sentiment de lire près de l'auteur ou mieux d'être dans le livre de l'auteur... Il narre son histoire tout en s'adressant à ses lecteurs, les narguant, les amusant... C'est un vrai délice à lire. Et quel tombeur ce Cicéron non mais sans blague !
En bref, un personnage bien vivant, qui nous fait vivre son quotidien au présent, au passé quand il revient à un souvenir, au futur quand il envisage ses prochaines activités... Qui a une famille, des amis bien malgré lui, et qui a surtout ses lecteurs qui le suivent avec grand plaisir ! Merci Mr Cicéron Angledroit pour cette lecture très divertissante. - neluay, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
Banlieusard pur jus, l'auteur - de son vrai nom Claude Picq - est né en décembre 1953 à Ivry, ceinture verte de Paris transformée depuis en banlieue rouge.
Il a été « poursuivi » par les études (faute de les avoir poursuivies lui-même) jusqu'au bac et est aussitôt entré dans la vie active par la voie bancaire.
Très tôt, il a eu goût pour la lecture, notamment les romans?: Céline, Dard, Malet et bien d'autres. Et très tôt aussi, il a ressenti le besoin d'écrire.
Mourez, on s'occupe de tout?! est le treizième titre de sa série d'enquêtes humoristiques.
Vous trouverez dans Le rêve lucide : une approche simple et claire, tout ce qu'il vous faut pour accéder à l'état d'éveil lucide, le rester pendant que vous rêvez, et utiliser cet état pour cultiver votre intuition, accroître votre créativité et votre croissance personnelle.
Cet enregistrement présente tous les outils dont le rêveur lucide débutant a besoin pour devenir un expert en la matière et tirer le maximum de ses rêves, de sa créativité et de ses aptitudes. Dans un vocabulaire simple et accessible, Robert Waggoner et Caroline McCready, deux adeptes chevronnés du rêve lucide, vous proposent des conseils ainsi que les étapes à suivre pour :
o Déterminer de manière consciente les gestes à poser pendant que vous êtes dans un état de rêve ;
o Explorer l'univers de vos rêves (ou le contenu de votre subconscient) ;
o Entrer en communication avec les personnages qui peuplent vos rêves ;
o Mener des expériences personnelles et scientifiques ;
o Se libérer des contraintes du monde réel (par exemple, voler, marcher à travers les murs ou découvrir des solutions originales à des problèmes concrets).
Que vous soyez un novice en la matière ou que vous ayez déjà vécu des moments exaltants où vous vous êtes exclamé « C'est un rêve ! », cet enregistrement vous offre des conseils précieux, ainsi que des techniques validées par la recherche scientifique et des décennies d'expériences qui vous permettront d'explorer plus en profondeur cet état de conscience unique en son genre.
Sans tabou ni a priori idéologiques, Stéphane Amar décrypte l'« exception israélienne », qui dérange autant qu'elle fascine. Nationaliste quand l'Occident tourne le dos au nationalisme, colonisateur quand l'Europe décolonise, religieux quand le Vieux Continent se déchristianise... depuis sa création, Israël est un pays à part, à contre-courant dans tous les domaines. Parti de rien, son peuple a bâti en moins d'un siècle un État puissant, craint et respecté, à la santé économique insolente. Revers de la médaille?: son expansionnisme lui coûte un prix exorbitant en termes d'image, fracturant de plus en plus la société et rendant le conflit israélo-palestinien insoluble. Jusqu'où va et peut aller Israël ? Pour comprendre ce qui s'y joue vraiment, Stéphane Amar convoque Theodor Herzl et David Ben Gourion, analyse la politique d'immigration et nous dévoile les plans des architectes de la colonisation et des exaltés du troisième Temple de Jérusalem. Entre moments clés de l'Histoire et actualité brûlante, il signe une enquête au plus près de la réalité de cet État si controversé.
Camille, marié à Carine, en pince pour Alexia. Tous les trois sont amoureux de la vénéneuse et fascinante Margot, qui devient leur Maîtresse. Pour vivre jusqu'au bout cette aventure sans tabou, ils décident de s'installer tous les quatre dans la même maison. Cette chronique très cul et très crue d'une initiation au candaulisme et au BDSM se complique avec l'irruption d'un cinquième larron, Le Viking, qui porte bien son surnom. La comédie érotique vire alors au drame... Aucun personnage ne sortira indemne de cette confrontation avec ses fantasmes les plus extrêmes. Perdrez-vous pied avec eux ?
Benjamin, éternel étudiant, se promenait dans la vie tel un chien errant. Recueilli par Catherine, une plantureuse quadragénaire, il se transforme en chien humain et vit au fond d'une cage dans une cuisine. Catherine, qui se fait appeler " Marraine " par son " chien de baise ", adore partager sa conquête avec ses copines. Elle fait dresser Benjamin par une Maîtresse spécialisée, Miss Kitty, puis l'expédie chez une de ses amies intimes, Lydia, qui a l'habitude de porter ses culottes une semaine durant, la nuit y compris. Notre grand renifleur n'a pas fini de se régaler. Viendront ensuite Ève, surnommée " Gorge profonde ", puis un couple de lesbiennes, dont le vice privé est tellement obscène qu'il n'est même pas question d'en dire un mot ici... Et ne parlons pas des autres ! La " voie canine ", élue par Benjamin, n'a pas fini de lui apporter des surprises. Le " toutou ", meilleur ami de l'homme, serait donc le meilleur amant de la femme ?
Après des mois de tâtonnements, Marie tombe amoureuse de Manuela, sa meilleure amie. Elles s'engagent dans une relation lesbienne torride qui prend un tour nouveau quand, révélant son envie la plus secrète, Manuela demande à sa maîtresse de la faire jouir à travers l'un des nombreux jeans qui sont ses vêtements favoris. Très intriguée, Marie comprend que pour Manuela, le jean démultiplie ses sensations et lui procure des orgasmes surpuissants. D'abord rétive, et après avoir joué à de nombreux jeux tournant autour des jeans, elle finit elle aussi, alors qu'elle n'en a jamais portés avant, par se gainer de jeans. Le résultat en est explosif... C'est le début de multiples aventures où les jeans ont un rôle essentiel...
Profitant d'une année sabbatique qu'il consacre à des travaux personnels, Patrick, devenu oisif, découvre le monde de la nuit dans la bourgade de province où il habite. Sous les apparences d'un calme immobile, le feu couve et tout est possible, surtout les unions sans lendemain de corps affamés. A la recherche d'une lubrique sirène croisée une nuit, il en vient à tenir une " épicerie de nuit " et à croiser le chemin de nombreuses jeunes femmes qui ont toutes des envies très perverses...
Guillaume n'a rien d'un Don Juan. Personnage falot, sans relief, sur lui passe sans jamais s'attarder le regard des femmes. Aide-comptable, en plus, ce n'est pas un métier bien prestigieux ! Il aimerait tellement, pourtant, s'envoyer Marinette, la blondinette de la réception dans la boîte ou il travaille. Quant à Mlle Touchard, la chef-comptable, arrogante créature dont il est le subordonné, elle ne cache pas son mépris pour lui. Mais voilà qu'il hérite du magot ! Tout change ! A commencer par Guillaume, bien décidé à se venger ignominieusement des mépris passés de Marinette et de la chef-comptable ! Et le genre de vengeance à laquelle il songe ne se mange pas froide. Elle se déguste bien chaude (et sans culotte), car Guillaume va obtenir par le chantage et la contrainte ce que jamais il n'aurait pu devoir à son charme inexistant : la reddition totale de ses victimes ! Mlle Touchard et Marinette vont devoir se plier à ses antasmes les plus pervers... Un conte de fée pour adultes !
Le récit d'une domination lesbienne implacable...
Nathalie M. est habilleuse. C'est un métier qui permet de découvrir les " dessous " les plus coquins du cinéma. Couverte de dettes, elle tombe à la merci d'une comédienne particulièrement dépravée. Dans sa confession, elle nous raconte son aventure au cours d'un tournage en province. Le metteur en scène, les figurants, la scripte, un jeune puceau, deux baigneurs allemands... et un nain pervers et scatophile marqueront les étapes de son itinéraire...
Il était une fois un Enfant d'Éléphant trop curieux qui voulait savoir ce que mangeaient les crocodiles... Et depuis, les éléphants ont une trompe !
Il était une fois un Chameau qui refusait de travailler... Et depuis, les chameaux ont une bosse !
Il était une fois des histoires drôles, tendres et merveilleuses de Rudyard Kipling, des "Histoires comme ça".
Dominique Pinon donne vie à tous les animaux, et sert avec humour et virtuosité l'imaginaire cocasse et savoureux de l'auteur.
Ferdinand, le héros de Guerre, a quitté la France pour rejoindre Londres, « où viennent fatalement un jour donné se dissimuler toutes les haines et tous les accents drôles ». Il y retrouve son amie prostituée Angèle, désormais en ménage avec le major anglais Purcell. Ferdinand prend domicile dans une mansarde de Leicester Pension, où le dénommé Cantaloup, un maquereau de Montpellier, organise un intense trafic sexuel de filles, avec quelques autres personnages hauts en couleur, dont un policier, Bijou, et un ancien poseur de bombes, Borokrom. Proxénétisme, alcoolisme, trafic de poudre, violences et irrégularités en tout genre rendent chaque jour plus suspecte cette troupe de sursitaires déjantés, hantés par l'idée d'être envoyés ou renvoyés au front.
S'il entretient des liens avec Guignol's band, l'autre roman anglais plus tardif de Céline, Londres, établi depuis le manuscrit récemment retrouvé, s'impose avec puissance comme le grand récit d'une double vocation : celle de la médecine et de l'écriture... Ou comment se tenir au plus près de la vérité des hommes, plongé dans cette farce outrancière et mensongère qu'est la vie.
Denis Podalydès s'empare de ce manuscrit inédit de Céline avec finesse et en fait ressortir toute sa force brute.
Octobre 1946.
Pete Banning, l'enfant chéri de Clanton, Mississippi, est revenu de la Seconde Guerre mondiale en héros, décoré des plus hautes distinctions militaires. Aujourd'hui fermier et fidèle de l'église méthodiste, il est considéré comme un père et un voisin exemplaire.
Par un matin d'automne, il se lève tôt, se rend en ville, et abat calmement son ami, le révérend Dexter Bell.
Au choc que cause ce meurtre de sang-froid s'ajoute l'incompréhension la plus totale, car Pete se contente de déclarer au shérif, à ses avocats et à sa famille : « Je n'ai rien à dire. »
Que s'est-il passé pour que Pete, un membre respecté de la communauté, devienne un meurtrier ? Et pourquoi se mure-t-il dans le silence ? Personne ne le sait. La seule certitude que sa famille possède c'est que ce qu'il tait est quelque chose de dévastateur, dont les retombées les hanteront, eux et la ville, pendant des décennies...
Avec cette oeuvre majeure et unique, John Grisham nous embarque dans un voyage incroyable, du vieux Sud ségrégationniste aux jungles des Philippines de la Seconde Guerre mondiale, d'un asile psychiatrique aux lourds secrets du tribunal de Clanton où l'avocat de Pete tente désespérément de sauver la vie de son client.
Traduit de l'anglais par Dominique Defert